« On a essayé de faire ce qu’on pouvait », raconte Jean-Pierre Balmet, président de l’association fondée il y a une quinzaine d’années par Jean-Claude Rey et le Dr Gérard Allard-Latour, alors cardiologue au Centre hospitalier, avec pour but de proposer de la réadaptation à l’effort après un accident cardiaque, mais aussi de former aux gestes qui sauvent. Ces gestes qui sauvent, les bénévoles de l’association vont les mettre en pratique ce samedi 12 octobre en pleine Fête du vélo et de la marche, sur le boulevard Lacombe.

Le maire entame le récit : « je passe à l’atelier de réparation de vélos et je tombe sur un homme que j’avais rencontré quelques jours plus tôt lors du nettoyage du futur local de l’association Gard O Climat, rejoue Jean-Yves Chapelet. Puis je file, et quand je reviens, je vois que ce n’est pas un exercice. » La personne avec qui il avait discuté quelques minutes plus tôt est en plein malaise cardiaque. « Le monsieur ne s’est pas senti bien, et il avait avec lui une personne cardiaque, qui connaît le club et nous l’a amené », narre Jean-Louis Laffitte.

Les bénévoles de l’association, formés aux gestes qui sauvent, comprennent tout de suite que l’homme est en plein malaise cardiaque. « Monique (Laffitte, ndlr) est allée chercher le défibrillateur », poursuit le bénévole, qui très vite dispose l’oxymètre sur le doigt de la victime et appelle le SAMU. Leur action va permettre de stabiliser l’état de la victime, et de donner de précieuses informations aux secours, qui évacueront la victime d’abord vers l’hôpital de Bagnols, puis très vite, en hélicoptère, vers le CHU Carémeau. « À Carémeau, le médecin lui a dit que c’était son jour de chance », sourit Jean-Louis Laffitte.

L’histoire finit bien : la victime a survécu à son infarctus, et à tenu à remercier le Club coeur et santé, à qui il doit sans doute la vie, ou en tout cas le fait de s’en être sorti sans séquelle : « la rapidité de la prise en charge a permis de limiter les dégâts au niveau du coeur », affirme le Dr Allard-Latour. De leur côté, les bénévoles, qui étaient confrontés pour la première fois à cette situation, ne tirent pas la couverture à eux : « on n’a rien fait d’extraordinaire », affirme Jean-Louis Laffitte.