ÇA RESTE ENTRE NOUS Les indiscrétions de la semaine
Le match 2021. Cette année, deux échéances importantes attendent les politiques du territoire. Les Régionales et Départementales, vraisemblablement en juin prochain. Les campagnes devraient donc démarrer autour du mois de mars. Mais en coulisse, elles ont démarré depuis belle lurette. Les états-majors se mettent en place, ça discute et chacun essaye de développer une stratégie efficace pour s'imposer dans le final. Dans le Gard, les enjeux sont importants. Après le départ de Denis Bouad de la présidence du Département, la majorité relative à Gauche devra mettre tout le monde d'accord pour conserver le pouvoir. À Droite, particulièrement à Nîmes, l'alliance avec le Centre a du plomb dans l'aile. Tout le monde veut éviter un nouveau match Fournier-Lachaud, pourtant on y va tout droit. L'illustration la plus parfaite est le refus catégorique du maire de Nîmes de faire cause commune avec Thierry Procida, le conseiller départemental sortant de l'UDI, ex-proche du directeur de l'Institut d'Alzon. Pour le canton 1, il a donc l'intention d'envoyer son plus proche élu : Julien Plantier. Sauf que le centriste n'a pas dit son dernier mot et compte bien se présenter face au républicain. C'est donc une belle primaire de la Droite et du Centre qui va se dérouler dans les prochains mois. Un enjeu crucial pour le jeune poulain nîmois de Fournier qui se présentera pour la première fois sur son nom. Théoriquement, il ne devrait pas avoir de mal à s'imposer tant la machine Fournier va jouer la carte à fond. Certains élus de la Droite au contraire pense que la popularité de Thierry Procida risque de contrarier les plans dessinés à l'hôtel de ville. Procida n'est pas Yvan Lachaud. Il jouit d'une image positive, rassembleuse et proche des gens. Conseiller départemental depuis plusieurs années, il a arpenté son canton en long, en large et en travers. Ses chances de victoire sont donc réelles. Le match du mois de juin 2021 sera donc déterminant pour confirmer la force de Jean-Paul Fournier un an après sa victoire historique à la mairie de Nîmes. Et par la même occasion, offrir une belle rampe de lancement à Julien Plantier pour ses prochaines années au sein de la politique nîmoise. Par contre la victoire de Thierry Procida signerait très probablement et définitivement la perte d'influence du maire de Nîmes pour les échéances suivantes. Laurent Burgoa et Franck Proust en sortiraient largement renforcés, eux qui sont favorables à une alliance de la Droite et du Centre dès le premier tour. Reste une hypothèse probable et qui fera encore plus mal à la Droite locale : une victoire de la Gauche ou pire du Rassemblement national sur le canton 1. Mais est-ce Jean-Paul Fournier veut vraiment du Département ?
Prends ton appart'. Lors du dernier conseil municipal de la ville de Nîmes, une délibération a échappé à tout le monde. Sauf à Objectif Gard. Celle dont l'objet concernait "les avantages en nature attribués aux agents occupant des fonctions de direction de cabinet - logement de fonction." Les agents qui occupent l'emploi fonctionnel de DGS de commune de plus de 5 000 habitants, de DGS adjoint de communes de plus de 80 000 habitants ainsi qu'un collaborateur de cabinet peuvent bénéficier d'un logement de fonction pour nécessité absolue de service. Il s'agit en somme de permettre aux directeurs de service de pouvoir être mobilisables à chaque instant. En ces temps de crise, les concernés mettent souvent de côté leur vie de famille pour être au service de la Ville. La délibération vient, dans le droit, offrir une solution adéquate. Approuvée depuis décembre, c'est donc désormais le cas. Sont possiblement concernés le DGS Christophe Madalle et ses adjoints ou encore le directeur de cabinet du maire, Antoine Roger. À ce stade, ni l'un ni l'autre n'ont intégré leur logement de fonction. Mais 2021 démarre tout juste...
RescEU c'est non ! Cette semaine, le président de Nîmes métropole, Franck Proust, a rencontré à Paris Clément Beaune, secrétaire d'État aux Affaires européennes, en compagnie de la députée Françoise Dumas. Une réunion de travail sur l'avenir de la base de Sécurité civile et la zone d'activité aéronautique. L'occasion d'évoquer les différents enjeux du projet de centre d'excellence européen de Sécurité civile de Nîmes-Garons. En ce qui concerne le projet RescEU, cher à Franck Proust, il est pour l'instant trop compliqué à mettre en œuvre. La France ne s'étant par ailleurs pas positionnée franchement sur l'appel d'offres lancé par l'Europe. Mais rien n'est perdu pour autant. Deux projets d'envergure pourraient compenser largement, selon nos informations. D'abord un projet de démantèlement d'avions transformés en Canadair. Ou encore un projet avec le constructeur ferroviaire Bombardier Transport qui prévoit, pourquoi pas, l'assemblage de ses avions au sein du site nîmois. On devrait en savoir plus en juin prochain. Reste la question du centre d'excellence européen. Franck Proust mise sur 2022, au moment où Emmanuel Macron doit prendre la présidence de l'Union européenne. Rappelons que l'idée était pertinente puisqu'elle avait pour objectif de renforcer à la fois la protection des citoyens contre les catastrophes et la gestion des risques émergents. En somme, une réserve européenne de ressources avec flotte d’avions et d’hélicoptères bombardiers d’eau, des avions d’évacuation médicale, ainsi qu’une réserve de matériel médical et des hôpitaux de campagne permettant de faire face aux urgences sanitaires et aux incidents chimiques, biologiques, radiologiques et nucléaires.
Burgoa-Fournier, les retrouvailles. Ils se sont enfin revus ! Jean-Paul Fournier a accueilli dans son bureau cette semaine, le sénateur du Gard, Laurent Burgoa. On a même la photo ! Pour le début de cette nouvelle année, le maire de Nîmes a pris de bonnes résolutions : oublier 2020 et la brouille avec son ex-adjoint "qui avait pris la grosse tête après sa victoire aux Sénatoriales" et voulait décider de la stratégie à adopter au Département. Désormais, les deux hommes qui se connaissent bien vont travailler dans le même sens : plaider à Paris des dossiers nîmois. Et en premier lieu la sécurité. Laurent Burgoa a pris l'engagement auprès du maire de déposer une question orale à destination du ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, au Sénat afin de maintenir la pression afin d'obtenir plus de moyens.
Tous sur la photo avec Sherco... À l'initiative de la CCI Gard et d'Éric Giraudier, la visite chez la pépite gardoise Sherco s'est transformée en un rendez-vous incontournable dont la plupart des élus ont voulu être. En particulier les députés de la majorité après qu'ils ont appris que l'État dans le cadre du plan France relance allait verser 2 millions d'euros à la marque nîmoise spécialisée dans la fabrication de moto "tout terrain". Éric Giraudier en pleine année électorale aurait bien aimé être au premier rang pour valoriser ses contacts réguliers avec les entreprises locales. Chat échaudé craint l'eau froide...
... Mais pas si à l'aise que cela. Car les élus qui ont débarqué chez Sherco ne connaissaient pas Marc Teissier, fondateur et président de Sherco. Bon vivant, Nîmois avec l'accent, il n'a pas hésité à faire des envolées lyriques comme il se doit devant tout ce beau monde. Se méfiant "des Chinois qui veulent nous bais..", le patron nîmois s'est lâché : "En France, faut se bouger le cul pour investir". Françoise Dumas a cru s'étouffer. Un parler vrai qui change des ors de l'assemblée nationale et son protocole feutré. Ça fait du bien aussi quelques fois le retour à la réalité...
Le tableau de la discorde. Depuis quelques semaines, au Département, on se cherche des poux là où il n'y en a pas. La trêve des confiseurs aurait dû calmer les ardeurs de quelques-uns. Que nenni. Dernier épisode en date, l'histoire d'un tableau des présidents. Dans cette objet, on retrouve tous ceux qui ont présidé l'institution. Enfin, ceux qui ont été surtout élus par leurs pairs. Sauf qu'une polémique est née après qu'Alexandre Pissas a suggéré l'idée d'apparaître sur cet honorifique palmarès. Président par intérim, une blague pour certains. Trop d'égo pour d'autres. Au final, pas de changement sur ce tableau. Ah si bien sûr, avec l'ajout fort logique de Françoise Laurent-Perrigot. Élue par ses pairs...
Laurent-Perrigot et Fournier se voient mardi. Après avoir pris ses fonctions à la tête du Département, Françoise Laurent-Perrigot tient sa promesse. Elle rencontrera mardi prochain (sans toute sa famille bien sûr, covid oblige) le maire de Nîmes pour faire les présentations d'usage et évoquer l'ensemble des sujets transversaux entre les deux collectivités. Il sera bien entendu question de financement. Jean-Paul Fournier a bien envie que la présidente s'engage à ses côtés notamment pour le futur Palais des congrès. Selon nos informations, elle en a bien l'intention après le vote du budget ce lundi par l'assemblée départementale.
Après Richard, Burgoa. Après avoir participé aux Municipales à Nîmes puis aux Sénatoriales dernièrement, Zakaria Moukite compte bien s'installer durablement dans le paysage politique local avec son mouvement l’Écologiste Libre. Celui qui vient d'obtenir un accord en coulisse avec les animalistes a bien l'intention de figurer en bonne place pour les prochaines départementales. L’ancien soutien de Daniel Richard va faire le grand écart et devrait soutenir les républicains. En tout cas, d'abord et surtout Laurent Burgoa. Sacré Laurent, il n'a décidément pas fini de nous surprendre... La colonne vertébrale, c'est surtout pour les autres finalement !
Nîmes se cherche son nouveau directeur de la communication. Depuis la fin de l'année, la ville de Nîmes s'est mise en quête d'un nouveau directeur de la communication. Philippe Debondue qui assure la fonction depuis plusieurs années est devenu dernièrement directeur général-adjoint des services Sécurité, Prévention et Communication. Le poste devenant vacant, il est prévu de lui trouver un adjoint en gros. L'annonce est passée. Pour le moment, pas de nouvelle. Mais cela ne devrait plus trop tarder.
De Family Village à l'artisanat. Le 1er janvier 2021, Marie-Noëlle Cas a été élue directrice territoriale de la Chambre de métiers et de l'artisanat du Gard, en remplacement de Jean-Marc Roger. Une nouvelle fonction pour celle qui avait occupé jusque là la fonction de directrice de deux centres commerciaux à Bordeaux et plus localement, à Family Village Costières à Nîmes. Au revoir marques et chaînes, changement de cap vers l'artisanat et le savoir-faire. Et pourquoi pas finalement ?
Joue-là comme un bleu. Vincent Taisseire, le nouveau directeur de cabinet de la présidente du Département, a encore beaucoup à apprendre des coulisses de la presse. En voulant lui faciliter le travail en permettant l'accès au dossier de presse en vue du vote du budget lundi, il s'est fait avoir comme un bleu. En effet, il avait imposé une seule condition : le document devait rester sous embargo absolu jusqu'à lundi. Sauf que l'un de nos confrères s'est affranchi de la règle et a préféré remplir une de ses pages du dimanche que de respecter sa parole. Ce n'est pas la première fois me direz-vous. C'est beaucoup plus facile de prendre un document clé en main servi sur un plateau et d'en tirer quelques lignes que de chercher des infos toute la semaine. Reste une question essentielle : est-ce que l'embargo au Département veut encore dire quelque chose ?
La rédaction