CAMARGUE GARDOISE Découvertes à la carte…
La Camargue gardoise compte parmi les plus intéressants sites sauvages de France. Nichée entre le pays des Costières et la belle Méditerranée. Petite balade à l'aide de la carte éco-touristique du secteur.
Les journées mondiales des zones humides édition 2017 sont achevées mais il faut prolonger l’effort de persuasion, de prévention et de sauvegarde car la Camargue, telle qu’on la connaît, pourtant vieille d'environ un millénaire, est loin d'avoir livré tous ses secrets. Quel meilleur outil de découverte qu'une carte éco-touristique et patrimoniale?
L’idée n’est pas neuve, elle date de l’année dernière et a fait son chemin… Tout comme les randonneurs, curieux des trésors cachés dans cet espace naturel préservé. Alors, que peut-on découvrir quand on se met à fouiller en profondeur cette région, qui appartient tout de même au club fermé des Grands Sites Français ? Plusieurs paysages s'offrent au promeneur de la Costière avec ses galets et son grès, sa vigne, son arboriculture... La faune aussi réserve quelques belles rencontres à l'observateur patient ou au visiteur chanceux. On peut rencontrer notre chère amie la Outarde Canepetière, le Rollier d’Europe mais aussi le Lézard Ocellé, la Perdrix rouge, le Lièvre…
Autre atout majeur de la Camargue, ses prairies humides. Naturelles et très méditerranéennes, elles sont le le site privilégié des observateurs de la faune et la flore de nos contrées. On y trouve le rare Narcisse des Poètes, la Nivéole, l’Orchis à fleurs… Si vous voulez aller jeter un œil du côté de ses prairies bien dissimulées, allez vers les Prés du Cailar ou les Launes de Gallician.
La Camargue, ce sont aussi des étangs et des roselières. Image d’Épinal reprise partout dans les reportages chez nous ou beaucoup plus loin. Ces vastes étendues inhabitées où l’Homme n’a eu que très peu d’influence, sont de vrais bijoux naturels. On y chasse, on y pêche mais ces sites sont surtout un paravent qui dissimule les espèces sauvages pour une reproduction en toute intimité.
Quand on parle étangs et roseaux, on voit forcément arriver les lagunes et les sansouïres. Plans d’eau salée souvent appelés "grau" pour les premières, les secondes sont squattées par l’élevage extensif de taureaux et de chevaux. Au beau milieu des lagunes, on trouve nombres d'espèces, dont des échassiers et des limicoles. Les flamants roses, les chevaliers, les gravelots ou encore les avocettes, sont les rois des environs.
Enfin, le massif dunaire est l’ultime rempart de la terre face à la mer gourmande qui la grignote chaque année un peu plus. Le Golfe du Lion, sa plage de l’Espiguette et son immense cordon dunaire, sont des exemples connus bien au-delà de nos frontières. C’est certainement là que l’on trouve les plus beaux écosystèmes dunaires de méditerranée. Une touche de Sahara liée à jamais à un soupçon de Phénicie. L'intervention humaine se reflète-t-elle dans ces barrière nommées ganivelles ? Certainement, mais c'est peut-être la seule trace visible de l'Homme dans cet espace dunaire et parfois même lunaire…