COLÈRE Pour Christian Bourquin, Aurélie Filippetti, ministre de la Culture, est "une catastrophe ambulante"
Députée socialiste de la Moselle depuis 2007, réélue en 2012, Aurélie Filippetti est depuis devenue ministre de la Culture et de la Communication dans le gouvernement Ayrault.
De passage dans la région ce week-end, cette dernière ne passera certainement pas d'autres week-ends avec le Président de la région Languedoc-Roussillon, Christian Bourquin, qui semble vouloir marcher dans les pas de Georges Frêche tant son propos à l'égard de la ministre semble virulent.
Christian Bourquin accuse ni plus ni moins Aurélie Filippetti, en charge de la Culture, d'avoir snobé le camp de Rivesaltes lors de sa visite au Festival de photo-journalisme "Visa pour l'image", à Perpignan.
Sur son blog, le remplaçant de Georges Frêche s'indigne qu'"Aurélie Filippetti préfère les visites express et passer à côté des sujets essentiels". Pire, il considère que "sa visite à Perpignan n’a donc fait que confirmer la réputation qui la poursuit et qui fait d’elle une véritable catastrophe ambulante de la politique. Ceci sur le dos de la culture française." Rien que ça ...
Pour analyser la colère de Christian Bourquin, on peut émettre l'hypothèse d'un désir très fort de communiquer autour des investissements de la région : "Madame Filippetti ne s’est pas contentée de ne pas prêter la moindre attention au projet de Mémorial de Rivesaltes (...) La Ministre de la Culture aura aussi réussi l’exploit de refuser de venir à la rencontre des 1600 élèves du lycée Jean Lurçat qui, à trois cent mètres de là où elle se trouvait, participaient à l’inauguration de la salle de danse que la Région vient de faire construire. Or cet équipement n’a rien d’ordinaire, bien au contraire : Jean Lurçat est le seul lycée de France à posséder un tel niveau d’équipement."
La ministre de la Culture a réagi samedi par voie de communiqué, estimant que le déplacement d'Aurélie Filippetti vendredi "avait pour seul objectif de saluer cette manifestation de dimension internationale sur le photoreportage et de venir à la rencontre des professionnels (...) Quant à la charge mémorielle du Camp de Rivesaltes, elle justifie au plus haut point l'intérêt que lui portent les collectivités territoriales et l'Etat, mais il n'est pas digne d'en faire un sujet de basse polémique", a ajouté le ministère dans un communiqué évoquant "un contexte local marqué par des tensions pré-électorales".