Maire de Collias depuis 2014, Benoît Garrec est candidat à sa propre succession. Il a intitulé sa liste "1 000 voix pour demain - Collias 2020" en référence à la première liste éponyme qu'il a monté 6 ans plus tôt, au moment où le village passait la barre des 1 000 habitants.

Pas d'étiquette pour cette élection, même s'il y a quelques années, Benoît Garrec était encarté chez Les Verts. Et ça se sent encore dans son programme. Il s'est entouré de 17 colistiers, constituant une équipe presque entièrement renouvelée. Seul le nom d'Annick Delplace est connu de l'équipe sortante.

Le candidat fait de l'écologie un des axes principaux de son programme. Il souhaite que lui et ses élus soient "précurseurs, en imaginant de nouvelles façons d’aménager et utiliser les espaces publics, gérer les déchets et les ressources. D’une manière générale, tous les projets seront examinés du point de vue de leur impact sur l’environnement." Des potagers partagés sont déjà en place dans la commune et même un poulailler partagé habité par 10 poules ingérant 150 kg de déchets par an.

Une "grainothèque" vient juste d'être lancée il y a quelques jours. Une cuisine collective entre Sanilhac, Blauzac et Argilliers devrait se mettre en place. "On veut installer un agriculteur en bio permaculture sur le commune et qui nous fournisse des produits", assure l'édile qui constate qu'aucun agriculteur en bio n'est installé sur le commune. Il aimerait mettre en place des subventions pour les aider à faire la transition au moins sur une partie de leurs terres.

Il poursuit : "On veut continuer à remplacer les véhicules des services techniques par des voitures électriques. On veut faire un compost municipal, une aire de broyage." Il aimerait créer un logiciel de covoiturage avec la communauté de communes et aussi mutualiser les moyens.

Autre point de son programme : la démocratie participative pour laquelle un budget de 20 000 € est prévu. Il désire aussi combattre "l’exclusion de tous les publics en investissant dans la santé, l’éducation et la culture." Et cela passe par des tarifs sociaux à la cantine ou encore les logements sociaux : "On a un lotissement dans les cartons avec 25 logements mixtes", précise Benoît Garrec, qui a stoppé le projet avant l'élection pour laisser l'équipe élue décider de ce qu'elle veut faire. Très fair-play !

Marie Meunier