CULTURE L'humoriste Sandrine Sarroche : "Le vrai plaisir, il est d'être sur scène"

Sandrine Sarroche
- Droits réservésFemme de télévision et de scène, Sandrine Sarroche a quitté le monde du droit pour celui de l'humour. Un choix qu'elle ne regrette absolument pas, tant elle prend du plaisir à faire rire son public, toujours très réceptif à ses blagues.
Objectif Gard : Pouvez-vous nous parler de votre spectacle ?
Sandrine Sarroche : C'est un spectacle que j'ai écrit en pensant au spectateur, en me disant : "Qu'est-ce qui ferait qu'un spectateur qui vient se sente mieux quand il en ressort". Je me suis dit : "Je vais traiter de toutes les thématiques qui nous contrarient actuellement, qui nous font souffrir, qui nous font de la peine." Je m'inclus évidemment. Il y a tellement de sujets qui sont difficiles à résumer, mais globalement, les sujets qui nous contrarient au quotidien, ça va du divorce, de la mort, de la dépression, à la politique et à comment va le monde. On parle de tout ça. Je fais des sketchs, je chante aussi. La mission est accomplie puisqu'à la fin, tout le monde me dit : "ça m'a fait un bien fou."
Qu'est-ce qui vous a poussé à vous lancer dans le métier d'humoriste ?
La volonté et l'envie de faire rire mon entourage préexistaient aux études de droit. J'ai toujours aimé ça. J'ai toujours fait du théâtre, j'ai toujours été au Conservatoire, j'ai fait du piano, j'ai fait du chant. Et donc, à un moment donné, je me suis dit qu'il fallait faire ce pourquoi j'étais faite. Et donc, j'ai eu envie de monter sur scène comme je l'ai toujours fait depuis l'enfance. J'aime ça. Je suis tellement bien quand je suis sur scène. C'est pour ça que j'espère toujours que la salle est bien pleine et qu'il y a plein de public parce qu'en fait, plus on est fou et plus on rit.
Vous êtes née à Toulon, est-ce un territoire où l'humour est bien développé ?
Nous avons une particularité dans le sud, qui nous est commune à tous. On a ce sens qu'on voit très bien dans Marcel Pagnol : de la moquerie. On est très moqueur. Et donc l'humour, c'est souvent ça, c'est la moquerie et qui n'est pas forcément malveillante, qui peut être aussi très affectueuse. On a la moquerie affectueuse. En tout cas, moi, je me reconnais dans ce type d'humour, de rire avec et non pas contre.
Comment est-ce que vous caractériseriez votre humour, justement ?
C'est plus facile de demander à ceux qui viennent voir le spectacle. Mais en tout cas, je sais qu'il y a toujours une affection très, très forte avec le public. Et j'espère qu'ils seront nombreux, parce que j'ai déjà joué deux fois à Palavas-les-Flots. Et chaque fois, c'était des moments forts et touchants. Et j'espère que ce sera le cas encore cette troisième fois, parce qu'on dit jamais deux sans trois. J'aime beaucoup la région.
Vous êtes aussi très présente à la télévision et possédez un grand passé dans plusieurs émissions. Qu'est-ce qui vous plait dans cet exercice ?
La télévision, ça permet d'avoir une mise en lumière. Ça permet de mieux nous faire connaître. En ce sens, c'est nécessaire, on a besoin de ça. Mais la vraie liberté, le vrai plaisir, il est d'être sur scène.
Qu'est-ce que vous souhaiteriez rajouter ?
Je dirais que c'est très important de venir voir les artistes sur scène parce que c'est un espace de liberté et qu'on a besoin de ça parce qu'en fait, ça fait du bien à tout le monde. J'espère que ceux qui n'avaient pas forcément prévu de venir ce soir se diront : "Tiens, on va y aller." Je sais que ce sera un très beau moment. Je viens de jouer deux mois et demi à Paris. C'était bien et souvent complet. On a passé deux mois et demi merveilleux, j'inclus aussi le public, je ne suis pas toute seule. C'est comme une partie de tennis, c'est comme un match de foot, on joue et on est ensemble. En ce moment, ce n'est pas du luxe. J'ai fait ça pour ça et j'espère qu'ils seront au rendez-vous.