GRAU-DU-ROI Maintenir l’outil artisanal de pêche et aider la filière

Grau-du-Roi, un nouvel appontement (Photo Anthony Maurin)
Les môles, les pontons, la cabine du grutier, le devenir du pont tournant, le dragage de la darse, la cité de la pêche et des pêcheurs, situation préoccupante de la pêche…
Vous l’avez compris, en ce début de saison les sujets ne manquent pas ! Pour Katy Guyot, conseillère régionale Occitanie, « Nous profitons des Graulinades, dont l’ampleur est de plus en plus importante, pour parler des trois appontements rénovés par la Région qui a fléché, depuis 2017, environ trois millions d’euros. Notre partenariat est très étroit avec la ville car le Grau est le plus grand port de pêche chalutière de France en Méditerranée. »
Pour garantir la pérennité de la filière pêche, il faut bosser. Comme le dit la conseillère régionale, on ne saurait imaginer une Camargue sans taureaux, on ne peut pas visualiser un Grau sans pêche. Mais pour que ça dure, il faut des outils.
« Ces trois appontements sont maintenant loués, y compris à un jeune qui se lance un peu dans le métier. En tout, le coût pour les trois est de 150 000 euros mais la rénovation a été totale ! La pêche, c’est la première vocation du Grau-du-Roi, c’est aussi son identité et la pêche durable est clairement un objectif. Le récent contrat de filière, signé il y a six mois, va dans ce sens. »
Robert Crauste, maire du Grau-du-Roi, avait mis sa casquette du Conseil départemental pour l’occasion. « Ça me couvre du soleil et je suis aussi conseiller départemental alors, on en profite ! » En tout cas le maire est heureux de voir autant de monde arriver petit à petit dans sa ville et profiter des bonnes conditions de travail comme de vie.
« Je me réjouis de l’investissement de la Région pour nous accompagner. Cet outil accueille la flotte de pêche la plus importante en Méditerranéen française avec l’exemple, propre au Grau-du-Roi, de la coopérative (Socomap) qui valorise cette qualité de pêche fraîche. »
Depuis les Italiens venus pêcher à la belle saison jusqu’aux Graulinades, quelques décennies sont passées mais le partage, le cœur et l’envie de bouffer la vie sont restés. Une identité claire, mais ouverte, loin de se refermer sur elle-même, cette culture pourtant un peu sauvage s’ouvre et vous invite à la connaître.
« Aujourd’hui, la pêche au Grau-du-Roi, c’est 600 emplois, donc nous devons mener des combats partout pour défendre les marins pêcheurs qui sont des travailleurs artisanaux ! Nos infrastructures doivent aussi évoluer, les deux môles sont rénovés et offrent une belle promenade, il en va de même avec les pontons qui sont d’excellents outils de travail. Même le Conseil départemental du Gard joue le jeu et subventionne quelques actions. Ce partenariat soutient bien la filière et la pêche artisanale. »
Laurence Barducat-Fauquet, conseillère départementale du Gard, rappelle quant à elle les bonnes valeurs locales. « Ici, au Grau, de nombreux établissements bénéficient du label Militant du goût, synonyme de qualité. La cuisine est familiale, elle est ancrée dans la culture. Le goût est présent, le partage permet de passer de bons moments et cette année pour les Graulinades les Graulens se sont même mélangés aux Aigues-Mortais ! C’est audacieux !