ÉDITORIAL 18 milliards à dépenser, les contribuables pour rembourser !
C'est la Sainte Touche ce jeudi. La prime de rentrée de 100 euros (et 50 euros supplémentaires par enfant à charge) pour les foyers les plus en difficulté, promise par Emmanuel Macron, arrivera comme enchantement dans le porte-monnaie. Cette aide exceptionnelle appelée « prime inflation » dans la dernière loi pouvoir d’achat sera versée à plus de 10 millions de foyers. Mais hier, Mère Noël, pardon la Première ministre Élisabeth Borne, a aussi annoncé quelques chèques supplémentaires en 2023. Des chèques énergies comme ceux de 2022 mais élargis à 12 millions de foyers, soit un Français sur quatre. En sus, elle promet que la hausse de l'énergie prévue l'année prochaine, et crainte par tous les Français, ne sera pas aussi difficile que prévu. Elle devrait se limiter à 15% pour la facture de gaz et d’électricité. Une limitation valable pour tous les ménages, les petites entreprises et les plus petites communes. En gros, la hausse déjà subie par les consommateurs en 2021. Concrètement, cela devrait représenter une augmentation de 25 euros par mois pour le gaz, au lieu de 200 euros. Et 20 euros par mois pour le chauffage électrique, au lieu de 180 euros. Cette annonce qui ne satisfait pas tout le monde aurait pu être bien pire. La hausse initiale étant de 120%... Et la cheffe du Gouvernement l'assure, aucun rattrapage ne sera effectué, ni en 2024, ni les années suivantes. Enfin, nous verrons bien dans deux ans dans quelle situation nous serons ! Un mot sur le coût de ces nouvelles mesures, pas indolores. Qui va rembourser la bagatelle de 18 milliards d’euros au total, dispositif du chèque énergie compris ? Les contribuables pardi ! On vous retire d'une poche pour vous le reprendre dans l'autre... Normal, il n'y a pas de recettes magiques, pas d'argent magique. Une réalité exprimée à plusieurs reprises par un certain Emmanuel Macron, qui l'a rappelé encore une fois lors de la dernière Présidentielle. Un temps si loin, si loin...
Abdel Samari