Publié il y a 3 mois - Mise à jour le 06.06.2024 - Abdel Samari - 2 min  - vu 313 fois

ÉDITORIAL Campagne des Européennes : vivement que tout cela s'arrête

Le Président de la République française, Emmanuel Macron

- Photo : DR Elysée

Faire table rase du passé, pourquoi pas ? Mais l'ancien monde avait tout de même quelques qualités.

Le chef de l'État s'invite ce soir dans les journaux de TF1 et France 2. Pour la grand-messe de 20 heures, Emmanuel Macron prendra la parole à l'occasion des commémorations du débarquement des alliés il y a 80 ans en Normandie. Est-ce une bonne idée à trois jours du vote pour les élections européennes ? Est-ce que le président, qui doit être au-dessus des partis politiques, peut se jeter dans l'arène électorale en faisant fi du respect des oppositions, pour des enjeux transnationaux ? Apparemment oui, puisqu'il le fait. Après, soyons réaliste, un autre président de la République aurait-il fait autrement ? La réponse est non. Encore plus quand du matin au soir, il serait attaqué de toutes parts. Et pas toujours à juste titre. Reste que la décennie politique que nous vivons est sacrément étonnante. Le personnel qui compose cette classe politique devrait retourner faire ses gammes. Pour quelques députés à Bruxelles, certaines têtes de liste sont prêtes à tout. Y compris à raconter n'importe quoi à longueur de journée. En face, Emmanuel Macron et son Premier ministre, Gabriel Attal, semblent naviguer à vue. Voyant le sol se dérober sous leurs pieds, ils n'ont trouvé comme seule idée d'écarter leur candidate. Candidate qui n'avait rien demandé avant que l'Élysée lui demande de porter les couleurs de la majorité présidentielle. Enfin, le niveau des débats successifs à la TV et à la radio, entre quelques jeunes sans véritable colonne vertébrale et surtout, peu d'expérience, laissent bon nombre de français dubitatifs. La stratégie du jeunisme en politique est probablement déjà dans l'impasse. Faire table rase du passé, pourquoi pas ? Mais l'ancien monde avait tout de même quelques qualités. Aujourd'hui, les trentenaires ne se souviennent même plus dans quel parti ils étaient il n'y a pas si longtemps. D'autres sont déjà amnésiques sur les racines de leur mouvement politique. Les mêmes qui n'ont rien fait au Parlement européen, à part boire quelques cafés en tapotant sur leur téléphone pour mettre à jour leurs réseaux sociaux, voudraient nous faire croire qu'ils peuvent diriger un grand pays, le nôtre. Et pourtant, dimanche, nous ne serons probablement pas au bout de nos surprises...

Abdel Samari

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