ÉDITORIAL Des claques qui se perdent...
Depuis des mois on fait gaffe. On reste à distance de nos proches. On fête des anniversaires en comité restreint. On met un masque. On évite de se rendre régulièrement dans les établissements d'accueil pour personnes âgées ou d'accueil spécialisé. On fait la leçon aux enfants pour qu'ils soient les plus vigilants possible à l'école comme dans les centres de loisirs... Et en cas de doute, on fait les tests qui sont pas très agréables. Et on tient le coup. Même si on s'inquiète pour sa famille, ses amis, son entourage. Et puis, vous avez tout ceux qui s'en foutent royalement. Les propagateurs de fake news sur les réseaux sociaux qui continuent à nous dire que c'est des conneries. On doit supporter aussi les spécialistes à deux balles qui sur les plateaux télé minimisent la réalité d'une seconde vague si ce n'est la première. Et que dire des paroles des présidents de puissance internationale qui considèrent et clament haut et fort que le virus n'existe pas. Et ce week-end, comme le vers dans la pomme, on apprend que plus de 1 000 personnes se retrouvent tranquillement pour faire la fête sur un terrain communal de Lirac, sans avoir demandé l'autorisation. Forcément, ils étaient certains de se la voir refuser. Des hurluberlus inconscients qui, à quelques exceptions près, ne portaient pas de masque et dansaient les uns à côté des autres. Sans se poser une seule question. Même pas celle de se dire que dans sept petits jours, ils pourraient se retrouver en réanimation pris en charge par des soignants déjà au bord de la crise de nerf. Et, croyez le ou pas, ces abrutis du jour ont même rechigné à prendre leur clique et leur claque. Quelques fois, on le concède, il y a des claques qui se perdent.
Abdel Samari