EXPRESSO Alcool, drogues et piqûres sauvages : la feria de Nîmes sous surveillance
Après deux années de restrictions sanitaires, la feria de Nîmes signe son grand retour. Mobilisées, les forces de l’ordre appellent à la vigilance, des jeunes femmes en particulier.
Les prochaines nuits de Richard Schieven s'annoncent harassantes. Non pas que l’adjoint à la Sécurité ait prévu de faire la fête à la feria de Pentecôte, mais bien parce qu’il a la lourde charge de veiller sur les festaïres. Après deux années de restrictions sanitaires, « on attend 2,5 millions de personnes pour cette feria, c’est énorme ! », commente le Nîmois. Pour la première soirée, mercredi, l’édile est resté posté jusqu’à un heure du matin près des barrières jaunes en haut du boulevard Victor Hugo, véritable Rambla de la fiesta.
Une jeune femme piquée sur le Victor-Hugo
Au total : une centaine de policiers municipaux et agents de sécurité étaient mobilisés. En début de soirée, le Nîmois reçoit un coup de fil qui l’inquiète : une jeune femme s’est faite piquer avec une seringue au niveau de la bodega du Victor Hugo. Deux auteurs présumés ont été placés en garde à vue. Cette piqûre fait écho à celles dont ont été victimes d’autres festaïres d’Alès la semaine dernière. Le phénomène sévit dans d'autres festivals et discothèques de France. « Il faut que tout le monde soit vigilant. Si vous vous faites piquer, allez au poste de secours devant l’Église Saint-Paul et donnez des renseignements à la police sur l’individu qui aurait pu commettre cet acte », indique Richard Schieven.
Au-delà des piqûres, la municipalité appelle les festaïres a faire attention à leur consommation d’alcool, des comprimés ou substances pouvant parfois être mises dans les verres à l’insu du consommateur. « Pour la prochaine feria, nous pensons commander des protections anti-drogue pour les verres ». Pour que la feria soit réussie, les forces de l’ordre restent sur le qui-vive. La mairie espère d'ailleurs que le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, enverra des effectifs supplémentaires à Nîmes. Ce jeudi, Emmanuel Macron s’est rendu à Marseille : « Comme souvent dans ces cas-là, nous pourrions récupérer des CRS chargés de la protection du Président », espère l’adjoint nîmois.
CM
coralie.mollaret@objectifgard.com