FAIT DU JOUR À d'Alzon Beaucaire, l'éducation a son sanctuaire
Plus de dix ans de travaux et 18 millions d'euros dépensés, l'institut Emmanuel d'Alzon a totalement réhabilité le site beaucairois de Saint-Félix. Près de 800 élèves sont accueillis de la crèche à l'enseignement professionnel.
L'histoire entre l'institut Emmanuel d'Alzon et le site de Saint-Félix démarre en juin 2010 lorsque l'établissement privé d'enseignement catholique décide d'y poser ses tables et ses chaises. Cela intervient après la disparition de deux établissements catholiques contraints de déposer le bilan : le collège Notre-Dame en centre-ville et l'école, collège et lycée Saint-Félix. Concernant le premier lieu, la réhabilitation s'avère impossible. Alors d'Alzon concentre ses forces sur Saint-Félix qui dispose d'un patrimoine architectural remarquable. Trois mois plus tard, 600 élèves font leur rentrée.
Ouvert il y 200 ans en 1823, ce petit séminaire de Beaucaire où se forment les hommes d'Église devient un collège en 1946 permettant aux familles alentours de bénéficier d’une éducation chrétienne. Une vocation éducative que l'Institut a souhaité pérenniser en entamant sa rénovation à partir de 2011. La première tranche de travaux, pour un montant de 2,6 millions d'euros, concerne deux ailes de bâtiments permettant d’accueillir l’école élémentaire dans des locaux adaptés et mis aux normes (classes, CDI, locaux administratifs, réfectoires, sanitaires).
18 millions d'euros de travaux
Septembre 2019, c'est une crèche de 60 berceaux qui voit le jour ainsi qu'un restaurant scolaire pour le primaire, qui pourra servir pour le collège et le lycée professionnel (5,6 millions d'euros). La dernière phase de travaux, la plus onéreuse (9,5 millions d'euros) a commencé en 2021. Deux ans de travaux pour réaliser plus de 30 salles de classe pour le collège et le lycée, ainsi qu'une salle polyvalente pouvant accueillir 400 personnes, des laboratoires, un internat de 40 places et la restructuration complète des bâtiments ainsi que des installations extérieures.
Pour cette inauguration finale, c'était donc l'effervescence dans les couloirs pour visiter les 15 000 m2 de surface et dans la cour. Pour l'occasion, Monseigneur Brouwet, évêque de Nîmes, a fait le déplacement rappelant que Saint-Félix avait été son prédécesseur de 374 à 407. Julien Sanchez, maire de Beaucaire, a tenu également à rendre un hommage appuyé au directeur de d'Alzon qu'il a déjà honoré de la médaille de la ville : "Chaque fois que M. Lachaud tape à ma porte c'est pour un projet positif. Je suis assez content quand il vient me voir."
Une seconde générale pour la rentrée 2024
Un chef d'établissement heureux et qui, sur un seul et même site, permet à un enfant de réaliser l'ensemble de sa scolarité. "On a vraiment l'intention de proposer un parcours complet de la crèche à l'enseignement supérieur", assure Yvan Lachaud. La crèche, la maternelle, le primaire, le collège, le lycée professionnel et le CFA. Et dès 2024, le retour d'un lycée d'enseignement général, arrêté en 2010, avec d'abord une classe de Seconde. Si l'établissement compte au total 800 élèves, l'objectif est d'en accueillir 1 500.
Pour assurer la sécurité sur ce site classé en zone inondable, un escalier de secours a été réalisé donnant accès à la colline pour évacuer si nécessaire. D'Alzon Beaucaire se distingue par ces trois formations spécifiques disponibles en bac pro : Accompagnement, soins et services à la personne (ASSP), Métiers de la sécurité et Optique lunetterie (OL). La volonté est de développer d'autres formations.
Les représentants de l'Éducation nationale étaient également présents. Le nouveau Dasen du Gard, Christophe Mauny, accompagné de Sophie Béjean. "Il n'est pas fréquent de se déplacer dans un établissement privé professionnel", a rappelé la rectrice. Grâce au Contrat local d'accompagnement, l'État a octroyé une aide de 50 000 euros à d'Alzon en faveur des enfants en difficulté dans cette ville classée en Rep+. Avec ce site de Beaucaire, l'Institut fondé par le Père d'Emmanuel d'Alzon renforce encore son hégémonie sur les établissements privés.
D'autres images de l'inauguration :