FAIT DU SOIR À Nîmes, la 15e édition du salon TAF a tenu toutes ses promesses
À l'initiative de la Région Occitanie, en collaboration étroite avec France Travail et de nombreux partenaires locaux, la 15e édition du salon TAF de Nîmes s'est tenu au Parc des Expositions ce mardi de 9h à 17h. Une affluence record est à souligner, 7 000 entrées en 2024 contre 4 850 l'an passé.
Partout en Occitanie, du 6 mars au 16 mai, le salon Travail-Avenir-Formation dit TAF porté par la Région Occitanie, sillonne les villes. Ce mardi 19 mars, il a posé ses valises à Nîmes au Parc des Expositions de 9h à 17h. Ouvert à tout le monde, demandeurs d'emplois, salariés en reconversion et autres curieux, il permet de découvrir les offres d'emplois disponibles et de s'informer sur les opportunités d'orientation, en s'appuyant sur les aides et formations pour y accéder. Le salon TAF permet aussi d'avoir une attractivité pour plusieurs professions.
C'est à 11h, que le salon a été inauguré, en présence de plusieurs personnalités du territoire. Le vice-président à la Région délégué à l'Économie, l'emploi, l'innovation et la réindustrialisation, Jalil Benabdillah, a procédé à la traditionnelle découpe du ruban, en compagnie du président de la CCI Gard Éric Giraudier, du président de la Mission locale jeunes de Nîmes Frédéric Escojido, de l'adjointe à la Ville déléguée aux Commerces, Valentine Wolber, de la directrice de France Travail dans le Gard, Valérie Issert, ainsi que de Régis Bégorre, directeur académique adjoint des services de l'Éducation nationale du Gard.
Tout d'abord, rappelons quelques chiffres importants : 136 entreprises présentes, 1 200 offres d'emploi, plus de 90 organismes de formation et plus de 20 démonstrations métiers. Rappelons également que le cru 2024 a été excellent pour le salon TAF : 7 000 entrées ont été enregistrées, contre 4 850 l'an passé, une très forte augmentation de fréquentation a donc été remarquée.
Un salon multifonction
Un espace Maison de l'orientation était installé sur la gauche en entrant, permettant un accès à un premier niveau d'information sur l'orientation, la reconversion, les métiers et les formations. Pour permettre à certains de bien façonner leur CV, un espace digital était à disposition. Une démonstration de métiers en tout genre était effectuée au milieu du salon, dans le but de se projeter sur des gestes professionnels. Porté par plusieurs organismes tels que le Greta, la Chambre des Métiers, ou encore des CFA comme le Purple Campus, les curieux pouvaient se renseigner sur la sommellerie, l'aéronautique, les métiers du second oeuvre et géomètre, l'esthétique, la pâtisserie, la fleuristerie ou encore les métiers de la conduite.
Julia Laleman-Innemer, âgée de 18 ans, était l'une d'entre elles et présentait son métier de fleuriste : "Je suis présente au salon TAF pour permettre aux jeunes générations se lancer dans la filière, parce que c'est un métier qui se perd. J'encourage également les hommes à travailler avec les fleurs, surtout que lorsqu'on regarde les résultats des concours, ils gagnent souvent !", explique-t-elle. Au moins une trentaine de personne s'est rendue à son stand, représentant la Chambre des métiers et de l'artisanat du Gard (CMA). Plusieurs questions sont revenues, sur la formation et l'apprentissage, ou encore sur la conception d'un bouquet de fleurs.
Pour la première fois sur le salon, l'université de Toulouse était représentée, avec le soutien de la région Occitanie. "Dans notre projet, on a la volonté de promouvoir l'hydrogène. C'était l'occasion de clarifier certains points sur le sujet, d'être vecteur de sens sur la transition écologique et de démystifier ces secteurs", dévoile Julia Mouton, qui a pu accueillir de nombreux curieux sur le stand.
Le nucléaire en tête de gondole
Tout comme ceux de la fonction publique, les métiers du nucléaire ont eux aussi eu une part importante lors de cette 15e édition. Depuis deux ans, 80 mètres carrés sont consacrés pour fédérer des opportunités d'emploi. Et la demande ne manque pas, puisque le taux d'insertion est estimée à environ 100 % pour le master RESNUC de l'université de Nîmes. "Dans la logique de réindustrialisation de la France et de décarbonation pour viser la neutralité carbone pour 2030, 100 000 emplois en dix ans sont recherchés", explique Philippe Lacognata, correspondant Occitanie de l'université des métiers du nucléaire.
Corinne Alezra, déléguée emploi pour l'Occitanie et représentante de l'entreprise EDF, a tenu à rappeler que la société d'énergie soutenait cette politique de décarbonisation et ce projet de transition écologique. Il est nécessaire pour elle de conserver ce mix énergétique qui fait que l'on possède une souveraineté sur le sujet, entre un mélange de nucléaire et d'énergies renouvelables. Corine Nègre, directrice opérationnelle du campus des métiers et des qualifications d'excellence Process et technologies en milieux sensibles (PTMS) souligne que 138 formations répondent aux besoins de la filiaire nucléaire. Beaucoup d'alternants sont d'ailleurs recherchés et de grandes carrières sont envisageables dans le métier.