Le service d'hospitalisation HAD 3G Santé de Nîmes a fêté ses 12 ans d'existence de la plus belle des manières. Créée le 2 février 2012, cette structure emploit 65 salariés et pratique l'hospitalisation à domicile, la seule à être habilitée en plus du CHU de Nîmes dans le secteur. Pour couvrir ce bassin de 400 000 personnes, la moitié sud du Gard comprise entre Uzès au nord, le Grau-du-Roi au sud, Lunel à l'ouest et Beaucaire à l'est, ce sont pas moins de 35 véhicules qui ont été acquis par l'entreprise : "Il en fallait un grand nombre puisque nos salariés se déplacent directement chez les patients", justifie le directeur de 3G Santé, Hervé Garcin.

Parce que leurs ambitions sont toujours plus grandes, un immense bâtiment tout neuf de 2 000m2 va sortir de terre, après un début de chantier en novembre. La zone d'activité économique Kilomètre Delta de Nîmes a été choisie pour plusieurs raisons : ses grands axes routiers, sa proximité avec de nombreux établissements médicaux et la courte-distance avec le coeur de ville nîmois. Tout un ensemble moderne sur plusieurs étages qui sera agrémenté d'un parking, en collaboration avec plusieurs entreprises comme Chazelle pour le gros oeuvre. La réalisation de l'édifice sera effectuée par la société Néopromotion, basée à Vendargues et gérée en binôme par Bertrand Nouvet et Romain Tissier.

Pour découvrir ce projet, de nombreux acteurs politiques ont répondu présent : le premier adjoint à la ville de Nîmes Julien Plantier, l'adjointe à la Santé et l'hygiène Dolorès Orlay-Moureau, Amal Couvreur pour la Région et le Département, Olivier Fabregoul en sa qualité de vice-président de Nîmes métropole, délégué au Développement économique, au marketing territorial et aux relations extérieures, ou encore Guillaume Dubois, le directeur départemental du Gard pour l'ARS Occitanie.

La composition du bâtiment 

Hervé Garcin a été bien clair concernant la répartition des trois étages. Tout en bas, on devrait y retrouver une pharmacie hospitalière pour répondre aux besoins de médicaments et dispositifs médicaux de tous les patients, au même titre que dans les hôpitaux et cliniques privés. Les premiers et deuxièmes étages auront pour but d'accueillir les médecins, infirmiers ainsi que le service support constitué de psychologues, assistants de service sociaux et les diététitiens.

"Il y aura aussi des coordinateurs parce que nous travaillons étroitement avec un certain nombre de professionnels libéraux : infirmiers, médecins généralistes ou kinésithérapeutes", précise le directeur. Enfin le dernier étage disposera de pièces pour l'administration, une salle de repos pour la convivialité ainsi qu'une salle de déjeuner, tout un équipement fonctionnel qui permettra à 3G Santé de changer de dimension, puisque les locaux actuels situés au 435 rue Étienne Lenoir sont d'une superficie deux fois moins grande que leur futur bijou.

Le processus de prise en charge

Actuellement, 150 patients sont pris en charge quotidiennement à domicile sur le périmètre de travail des spécialistes. Pour bénéficier de cet accompagnement 24h/24 et 7j/7, il faut une demande spécifique d'un médecin hospitalier ou généraliste, évaluée par une équipe de médecins, infirmiers et assistants de services sociaux. En cas d'éligibilité, l'admission est effectuée généralement en 48h ou plus rapidement en cas d'intervention sur des patients des urgences du CHU de Nîmes. En moyenne, la durée d'une HAD (Hospitalisation à domicile) est d'un mois.

Parce qu'un nouveau projet en amène souvent d'autres, à partir du mois de mars, 3G Santé va développer la prise en charge des enfants (une vingtaine environ). En fin d'année, ce sera au tour des touts-petits sur un service de néo-natalité et, juste après, l'entité travaillera sur la prise en charge des grossesses pathologiques, pour que les mamans puissent profiter de leur entourage à la maison. "Ces hospitalisations à domicile ont plusieurs intérêts, déjà pour réduire les durées de traitement pour les patients mais aussi pour leur éviter de longs séjours dans les établissements de santé", explique 3G Santé.

Les élus saluent ce bel édifice

Julien Plantier, représentant Jean-Paul Fournier, se félicite de cette initiative sur le territoire, encore plus dans ce secteur de développement économique, et dans un monde qui connait une crise de la santé et de l'immobilier : "Je suis heureux que vous ayez trouvé un point de chute sur Nîmes", lance le premier adjoint au directeur de 3G Santé. Olivier Fabregoul appuie les propos : "C'est un projet bon pour vous, bon pour le territoire et bon pour nous", clame-t-il. Amal Couvreur, elle, salue le fait que la structure se déplace également dans les quartiers compliqués, en rappelant : "Certains médecins ne veulent pas le faire, mais eux si !". Maintenant, tous les acteurs du projet attendent sa concrétisation, prévue pour 2025 si les travaux ne prennent pas de retard.