Publié il y a 1 an - Mise à jour le 18.07.2023 - Corentin Corger - 4 min  - vu 3182 fois

FAIT DU SOIR Nîmes Olympique : les recrues Doukansy et Laurens se dévoilent

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Brahima Doukansy et Gauthier Laurens sont deux nouveaux milieux des Crocos 

- Photo Corentin Corger

Cet après-midi à la Bastide, deux nouvelles recrues se sont présentées face à la presse locale. Il s'agit des deux milieux Gauthier Laurens et Brahima Doukansy. 

Et si c’était lui le prochain chouchou du public nîmois ? Gauthier Laurens, une bonne bouille comme on dit, un Occitan pur jus avec un petit accent du Sud-Ouest. La joie de vivre et de la combativité définissent celui qui fêtera ses 23 ans à la fin du mois, des ingrédients que les supporters des Crocos apprécient. Né à Toulouse, Gauthier a grandi à Grisolles, un petit village du Tarn-et-Garonne, dans une famille de footballeurs. Un sport pratiqué par son papa ainsi que ses deux frères.

En 2013, le Toulousain intègre le pôle espoir de Castelmaurou et signe à Montauban. Malgré des essais à Lyon, Valenciennes, Metz, Toulouse ou encore Bordeaux, l’adolescent est recalé pour sa taille. Une période marquée par des soucis de santé. « J’ai été vachement handicapé car je ne grandissais pas naturellement donc j’avais beaucoup de problèmes au niveau des articulations. Parfois j’étais absent de six à huit mois », explique l’intéressé (voir vidéo ci-dessous). Gauthier a dû subir des piqûres d’hormones, sa puberté a été stoppé.

Encore électricien il y a quelques mois

Une épreuve compliquée dont il est ressorti plus fort. « C’est une fierté car je n’ai jamais lâché. Aujourd’hui je suis conscient de la chance que j’ai mais j’ai travaillé pour ça », savoure-t-il alors qu’il vient de signer pour trois saisons son premier contrat professionnel avec le NO. Avant ça, le milieu a connu aussi la galère en N2 à Colomiers où le coach ne comptait pas sur lui. C’est l’année dernière en N3, à Castanet, que celui qui travaillait comme électricien avec son père crève l’écran. Pourtant positionné dans l’entrejeu, Laurens termine meilleur buteur de sa poule avec 17 buts en 24 apparitions pour six passes décisives.

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"Impossible n'est pas Nîmois", une devise qui plaît à Gauthier Laurens  • Photo Corentin Corger

De loin, dans la surface et même de la tête, les filets ont tremblé. Le numéro 8 nîmois espère au moins en marquer entre cinq et dix cette saison en misant sur son explosivité, sa capacité à faire la différence balle au pied dans les petits périmètres et son efficacité dans le dernier geste. Le gaucher fan de Messi et Bernardo Silva devra surtout arriver à s’imposer dans ce championnat réputé physique qu’il découvre. « Il y a bien des joueurs au haut niveau qui sont tout frêle et tout petit mais qui arrivent à s’en sortir, même en Premier League », répond-il sûr de sa force du haut de son 1,70 m et ses 66 kg.

Positionné au milieu lors du premier match amical perdu 2-0 face à l’OM, Gauthier apprécie aussi jouer derrière l’attaquant et sur le côté droit. Malgré d’autres sollicitations en National, il n’a pas hésité à signer dans le Gard et sait que le plus dur reste à venir.

« Il est long mon parcours ! », lâche avec le sourire Brahima Doukansy qui aura 24 ans en août. Le Parisien a d’abord joué dans la capitale et à Amiens avant d’arrêter le foot de 15 à 17 ans. « Je n’avais plus trop la tête au foot », confie-t-il avant d’avoir « une mini prise de conscience ». De retour au club de son enfance (Solitaires Paris Est), il est recruté à 18 ans pour intégrer la réserve de l’Olympique de Marseille avec un contrat de six mois aspirant et deux ans stagiaire.

"Je n'allais plus à l'entraînement"

Mais les exigences du haut niveau ne lui conviennent pas et il part au bout de six mois. « Je n’étais pas encore prêt mentalement, je n’allais plus à l’entraînement », commente le longiligne milieu de 1,92 m qui ne réussira pas mieux du côté de l’AS Saint-Étienne sans jamais regretter, « si je n’avais pas fait pas toutes ses erreurs, je ne serai pas ici. » Il a « un mini déclic » à Niort où il dispute 64 matchs de Ligue 2 en quatre saisons.

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Brahima Doukansy, le Parisien passé par l'OM • Photo Corentin Corger

« J’attendais que d’autres clubs se manifestent mais personne n’est venu. Je ne voulais pas rester un an sans jouer au foot », justifie le Franco-Malien pour expliquer son départ de Ligue 2 à Aubagne en N2, la saison dernière. Dès le mois de janvier, Nîmes a sondé le joueur. « Nîmes voulait me redonner une deuxième chance, je ne voulais pas rester en N2 et vite retrouver le monde pro. Je sentais que le club me voulait alors je n’ai pas hésité. »

Ce milieu défensif, sentinelle, dont le profil ressemble à Lamine Fomba aime récupérer les ballons, les duels mais a aussi des défauts : « Tomber parfois dans la facilité. » Sous contrat jusqu’en 2026 avec les Crocos, le Parisien assure être désormais prêt à faire des sacrifices, « je sais ce que je veux maintenant, faire du football mon métier le plus longtemps possible. » Reste plus qu’à le concrétiser sur le terrain.

Retrouvez la présentation en vidéo de Doukansy :

Corentin Corger

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