GARD Alerte rouge : les sapeurs-pompiers rodés aux catastrophes naturelles
Soldats du feu, mais aussi de l'eau… Avec 540 sapeurs-pompiers sur le terrain et 263 mobilisés en caserne, les agents de la sécurité civile sont en alerte. Si l'Hérault a été rétrogradé en vigilance orange, le préfet du Gard a maintenu la vigilance rouge pour notre département. Plus d'un pompiers sur deux mobilisé sur le territoire est étranger au département. A l'occasion de ces évènements d'une rare intensité et inhabituellement longs dans la durée, des personnels des centres de secours des Alpes-Maritimes, des Pyrénées-Orientales, du Var, des Bouches-du-Rhones sont venus en renfort. Quatre hélicoptères sont prêts à intervenir si besoin.
L'importance des réseaux sociaux
Le coeur de l'épisode pluvieux devrait intervenir en fin d'après-midi. Au CODIS près du centre de traitement des appels, une dizaine d'agents de l'Etat sont regroupés dans une salle baptisée "cellule de gestion crise". Ils scrutent avec minutie les derniers bulletins météo et sont prêts à envoyer des équipes si nécessaire.
Sous le commandement d'Eric Grohin, les sapeurs-pompiers anticipent les violentes pluies et sont en contact direct avec Météo France. "Nos officiers réfléchirent à ce qu'il va se passer les quatre prochaines heures. La méthode est la même que celle utilisée pour les feux de forêt en été", explique le lieutenant-colonel Cherbetian. Après les inondations de 2002, le fonctionnement des cellules de crise a été affiné pour permettre une meilleure gestion des évènements. Les réseaux sociaux bénéficient d'une attention particulière "pour savoir si nous ne sommes pas passés à côté de quelque chose (…) hier, nous avons effectué 528 mises en sécurité. Nous avons répondu à tous les appels de détresse, c'est en cela que l'on voit que la cellule de crise est efficace", conclut le lieutenant-colonel.
Coralie Mollaret