Publié il y a 1 an - Mise à jour le 26.01.2023 - S.V et T.A - 2 min  - vu 680 fois

GARD Des marches au flambeau contre la réforme des retraites

Marche au flambeau Nîmes

La marche au flambeau de Nîmes a démarré sur le parvis de la Maison Carrée

- Sacha Virga

Au lendemain d'une nouvelle mobilisation à Alès, des "marches au flambeau" ont été organisées ce jeudi soir à Nîmes et à Bagnols-sur-Cèze pour protester contre la réforme des retraites du gouvernement. Tout comme pour la journée de mobilisation il y a une semaine, tous les syndicats étaient présents.

À Nîmes :

Jullien, Nicolas et Julian ont manifesté contre la réforme des retraites • Sacha Virga

"Ensemble, mettons le feu au projet de réforme avant qu'ils ne mettent le feu à nos retraites" pouvait-on lire sur leur prospectus. Ils étaient une centaine de manifestants à protester contre la réforme des retraites du gouvernement. Sur le parvis de la Maison Carrée, CFDT, CGT, FSU, CFTC et bien d'autres se sont donnés rendez-vous sur les coups de 18h pour le début de la marche au flambeau. Des torches ont été allumés, tous ont défilé en empruntant la rue du Général Perrier. "On manifestera jusqu'à ce que la réforme soit retirée", s'est exprimé Jullien Pacioni-Dorna, conseiller municipal de Clarensac délégué à l'environnement et adhérent au Parti Communiste Français.

Nicolas Pellegrini, conseiller national du Parti de Gauche et membre de la France Insoumise a poursuivi ces propos : "Nous demandons le retrait unilatéral de cette réforme. Le nouveau sondage "L'Opinion en direct" de l'institut Elabe pour BFMTV a montré que 72% des Français sont opposés à cela. Nous ne reculerons pas tant qu'Emmanuel Macron ne parlera pas en retraite", nous explique-t-il. Julian, étudiant sage-femme a déclaré manifester pour "la retraite à 60 ans et pas en-dessous du SMIC". La FSU a animé la suite de la marche en adaptant les paroles de chansons françaises connues et en clamant : "On veut le beurre, l'argent du beurre et une retraite de sénateur" ou encore "La seule borne qu'on veut c'est 60 ans". Les manifestants ont terminé leur parcours sur le parvis des Arènes.

À Bagnols : 

Ils étaient environ 200 s'après les syndicats, ce jeudi soir à Bagnols dans le froid et le vent, en attendant la journée de mobilisation du 31. De quoi entretenir la flamme, car si "le 19 nous n'avons pas gagné, nous avons marqué un sacré numéro, plus de 2 millions de personnes dans la rue, 32 000 dans le Gard et plus de 2 000 à Bagnols, c'est historique", lance le secrétaire de l'union locale CGT de Bagnols. 

Ce jeudi soir, lors de la retraite aux flambeaux, à Bagnols • Photo : Thierry Allard

200 manifestants, un score honorable compte tenu des circonstances, qui dit "la hauteur de la colère accumulée dans ce pays depuis des années", estime le cégétiste, porte-parole des organisations syndicales présentes. Les revendications n'ont pas changé : retrait de la réforme repoussant l'âge légal de départ à 64 ans et portant le nombre d'annuitées à 43, une réforme qui ne présente "aucune justification" et fera partir "tout le monde avec une décote" selon les syndicats. 

Eux préconisent plutôt une égalité salariale stricte entre les hommes et les femmes, qui permettrait de "faire rentrer 6 milliards d'euros supplémentaires dans les caisses de retraites" ou encore de supprimer les exonérations de cotisations sociales pour les entreprises du CAC40, qui permettrait "de faire rentrer 45 milliards d'euros dans les caisses de la Sécu dont 25 pour les caisses de retraite." 

Alors les syndicats, accompagnés par les partis politiques de gauche, sont déterminés à poursuivre leur lutte. "Nous serons encore plus nombreux le 31", avance Patrick Lescure. À Bagnols ce jeudi soir, les inscriptions pour les cars affrétés par le syndicat afin de manifester à Nîmes mardi allaient bon train. 

S.V et T.A

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