GARD Du renouveau pour le réseau électrique
Après l'élaboration d'un contrat modèle à l'échelle nationale, le Gard est le premier département à signer un contrat de concession en partenariat avec Enedis et EDF. Pour une durée de 30 ans, ces deux entreprises s'engagent à moderniser la qualité du réseau dans une volonté de développer les énergies renouvelables.
Auparavant, sept syndicats de communes géraient la distribution de l'électricité dans le Gard. Aujourd'hui, ils ont fusionné et adhérent tous au SMEG (Syndicat Mixte d'électricité du Gard), devenu le distributeur unique. Combiné au contrat de la ville de Nîmes, qui arrive à échéance en mars 2018, le SMEG a donc mis en place un contrat unique pour l'ensemble du Gard. Après pratiquement une année de négociations, le SMEG a officiellement concédé la gestion du réseau électrique à EDF et Enedis, jusqu'en 2048.
Parmi les objectifs annoncés, Enedis, chargé de la maintenance, s'engage, à supprimer d'ici 30 ans tous les fils nus du département. Cela concerne uniquement les câbles de basse et moyenne tension et représente un réseau de 400 kilomètres. La solution passe par un isolement des fils en façade ou par l'enfouissement dans le sol quand c'est réalisable. Didier Colin, directeur d'Enedis Gard, est confiant sur la tenue des engagements annoncés : "le Gard est précurseur, on le voit avec le déploiement des bornes électriques. C'est une des caractéristiques du département, d'avancer rapidement sur des projets attendus par la population."
Une décomposition quadriennale
Pour respecter sa mission de maintien et de sécurisation du réseau électrique, Enedis a morcelé le contrat en période de quatre ans. Rien que sur celle courant de 2018 à 2022, 32 millions d'euros vont être investis. La moitié de cette somme sera destinée à réduire la vulnérabilité du réseau face aux contraintes climatiques. Enedis a également prévu de moderniser 70 kilomètres de lignes à basse tension et 189 kilomètres de lignes à moyenne tension.
Ce travail à long terme cible particulièrement la suppression des ouvrages aériens à risque et le renouvellement des câbles. Environ 50 kilomètres seraient concernés sur Nîmes. Même si cela n'a pas été évoqué pour l'instant, un tel investissement pourrait, dans les années à venir, se répercuter sur la facture du consommateur.
Corentin Corger