À Nîmes

Dans la capitale gardoise, la cérémonie a débuté par le dépôt de la Croix de Lorraine devant la Banque de France où figure la plaque en hommage à la libération de Nîmes dont on fêtera bientôt les 80 ans le 29 août prochain. Elle avait été adoptée comme emblème par la France libre lors de la Seconde Guerre Mondiale. L'ensemble des élus et anciens combattants se sont ensuite dirigés vers le monument aux morts des deux guerres. 

Ce sont d'abord les élèves de quatrième de l'atelier citoyenneté et défense du collège d'Ada Lovelace au Mas de Mingue qui ont lu la chanson "Ceux du maquis" composée par la résistance française. Plusieurs prises de parole ont eu lieu dont celle de Jérôme Bonet, préfet du Gard. "En même temps que les larmes de joie, la douleur fait briller les yeux des Français car la victoire si heureuse soit telle n'efface pas la guerre qui a eu lieu", a-t-il déclaré en lisant le texte de Sébastien Lecornu, ministre des Armées, et de Patricia Mirallès, secrétaire d’État auprès du ministre des Armées, chargée des Anciens combattants et de la Mémoire.

"Nous nous souvenons des juifs, tziganes, homosexuels, handicapés physiques ou mentaux, haïs et assassinés simplement parce qu'un jour ils étaient nés", a ajouté le représentant de l'État avant de conclure : "cette mémoire est notre héritage autant qu'une leçon. Depuis 79 ans nous ne l'avons pas oublié, pour toujours elle nous anime." Avant la sonnerie aux morts et la Marseillaise, plusieurs dépôts de gerbe ont été effectués, devant une foule importante, en présence de Julien Plantier, premier adjoint à la ville de Nîmes, Franck Proust, président de Nîmes métropole, le sénateur Laurent Burgoa, le député Yoann Gillet, Amal Couvreur, conseillère régionale et Christian Bastid, conseiller départemental ainsi que de nombreux élus nîmois. 

À Pont-Saint-Esprit

À Pont-Saint-Esprit, cette cérémonie commémorative était la première de Gérome Bouvier, nouveau maire, officiellement installé samedi. Le premier temps s'est déroulé place Bir Hakeim, en présence de Mathias Nieps, secrétaire général adjoint de la préfecture du Gard. À la cérémonie, il y avait également Claire Lapeyronie l'ancienne maire qui portait son écharpe de conseillère régionale, les associations patriotiques, les représentants des pompiers, des forces de l'ordre et une poignée de Spiripontains, dont Emmanuel Le Pargneux. 

Mathias Nieps a lu le message des représentants du gouvernement. Gérôme Bouvier a également préparé un discours. Devant la stèle des Martyrs de la Résistance, il a voulu honorer leur mémoire, celle des victimes et des héros de la déportation : "Nous nous engageons à transmettre cet héritage aux générations futures afin qu'elles puissent apprendre de leur courage et leur sacrifice. Nous nous engageons à poursuivre leur lutte pour un monde où doivent prévaloir la justice, la tolérance, le respect de la dignité humaine." Plusieurs gerbes ont ensuite été déposées et la Marseillaise entonnée. 

À Bagnols-sur-Cèze

À Bagnols-sur-Cèze aussi, un représentant de l'État a présidé la cérémonie du 8 Mai. Il s'agit de Yann Gerard, secrétaire général, sous-préfet de l’arrondissement de Nîmes, nommé il y a quelques jours à peine dans le Gard. Il était au côté de Jean-Yves Chapelet, maire de Bagnols-sur-Cèze, des autres élus, de la députée Pascale Bordes, des représentants de police et de gendarmerie. La Légion étrangère, la Croix Rouge, les portes-drapeaux ainsi que la classe Défense ont participé à la cérémonie mise en musique par le pena del Fuego bagnolaise. 

Là aussi, le secrétaire général a récité le message de Sébastien Lecornu et de Patricia Mirallès. Plusieurs dépôts de gerbes ont eu lieu au pied du monument aux morts de l'esplanade Maurice-Aurelle, puis au square Thome. Le premier magistrat bagnolais a profité de ce jour pour parler d'Europe : "On entend beaucoup qu'il faut laisser un monde meilleur à notre jeunesse. Mais nous devons aussi tout faire pour laisser une meilleure jeunesse à notre monde. Une jeunesse qui se lève le matin et sache notre besoin d'Europe, avec la volonté de rendre impossible une guerre qui dure. (...) Je pense à nos frères et à nos sœurs en Ukraine."

Jean-Claude Mougenot, président de l'union fédérale des anciens combattants, a quant à lui rappelé l'importance du devoir de mémoire : "Nous rendons hommage à ceux qui ont donné leur vie pour notre liberté et aux victimes. Le 8 mai est une date-clé de notre Histoire. Il y a 79 ans, la France cessait d'être un pays en guerre. Le plus vaste et plus meutrier des conflits de l'histoire humaine venait de toucher à sa fin en Europe. Plus de 60 millions d'hommes et de femmes ont trouvé la mort pendant cette période."

À Marguerittes

Une grande gravité, une émotion collective et un engagement citoyen ont été au cœur de la cérémonie de commémoration de la victoire du 8 mai 1945 et du souvenir des enfants de Marguerittes victimes de la guerre menée par le maire Rémi Nicolas. Le public a répondu présent pour participer à ce moment de mémoire et de reconnaissance aux combattants, marqué cette année par la remise de la médaille d’Officier de l’Ordre National du Mérite à M. Chancerel par son fils, le général Chancerel.

Aux Angles

En fin de matinée, le conseil municipal des Angles a commémoré le 79ème anniversaire de la fin de la Seconde Guerre Mondiale, afin de se souvenir de toutes celles et de tous ceux qui se sont battus pour la liberté et la paix. Le maire Paul Mély était entouré des représentants du Conseil municipal, du conseil municipal des jeunes, des polices municipale et nationale, du SDIS et de la légion.

À Uzès

À Uzès aussi, élus et administrés ont célébré la traditionnelle cérémonie de commémoration de la victoire de la France en 1945 avec un hommage aux soldats morts pour la patrie. Pour l’occasion, le maire d’Uzès Jean-Luc Chapon en compagnie de Denis Bouad, sénateur du Gard, ont déposé des gerbes au pied du monument aux morts.