GARD Vaccin contre la grippe : 120 000 personnes dans le viseur de la CPAM
Dans le département 120 000 personnes à risques (de plus de 65 ans ou souffrant d'une maladie chronique) doivent se faire vacciner contre ce virus particulièrement contagieux.
Informer pour mieux responsabiliser les patients. Voilà le leitmotiv des professionnels de santé qui ont lancé ce matin à la CPAM de Nîmes, leur campagne de vaccination contre la grippe saisonnière. A deux semaines du début de l'épidémie Alain Devallez, directeur du centre départemental de vaccination, rappelle que "grâce au vaccin, 2000 décès par an peuvent être évités. Si il est difficile de déterminer que la grippe est responsable de la mort d'un patient qui en était atteint, nous avons remarqué un pic de mortalité de 7 800 personnes âgées au cours de l'épidémie de 2013". Particularité du virus : sa capacité à s'adapter aux anticorps que nous développons, c'est pourquoi chaque année nous devons nous faire vacciner.
Baisse de 15% du taux de vaccination
Dans le Gard, la CPAM vise une population cible de 120 000 personnes, identifiées comme étant des personnes de plus de 65 ans ou des personnes souffrant de maladie chronique type diabète, dont les anticorps sont moins résistants. Pour ce faire, des bons de vaccination leur sont adressés. La CPAM espère que le taux de vaccination qui connaît une baisse de 15% par rapport à l'année dernière repartira à la hausse.
Munis de ce bon, les patients n'ont plus qu'à aller chercher gratuitement le vaccin à la pharmacie avant de consulter leur médecin pour la piqûre… Nouveauté cette année : le sages-femmes peuvent prescrire et administrer ce vaccin aux femmes enceintes. La CPAM va aussi envoyer une liste aux médecins de leurs patients qui n'ont pas encore été vaccinés contre la grippe.
Risque de contagion élevé
Si les publics vulnérables sont la cible privilégiée de l'assurance maladie, les autres par leur risque de contagion ne doivent pas passer à travers les mailles du filet. Souvenez-vous en 2009 à l'étonnement général, des personnes en bonne santé avaient succombé à la pandémie de la grippe A, plus connue sous le nom de virus H1N1. Seulement le parcours peut être rédhibitoire : ces personnes doivent d'abord prendre rendez-vous avec leur médecin pour la prescription du vaccin, avant d'aller le chercher en pharmacie avant retourner chez leur docteur pour la piqûre. Néanmoins, le jeu en vaut la chandelle : le docteur Tourvé, se rappelle du cas d'un nourrisson en réanimation, après avoir été contaminé par son entourage… "Si vous ne le faites pas pour vous, au moins faites-le pour les autres", conclut à l'unisson ces professionnels de santé.
Coralie Mollaret