Avec son fourgon Vigicrues, il sort de Saint-Jean-du-Gard pour aller en direction d'Anduze, rejoindre ses collègues stationnés sur le pont. "On utilise un camion de jaugeage, explique Numa Montel, de Vigicrues. Nos stations automatiques donnent les hauteurs d'eau, mais pas les débits." Numa sourit et précise : "Enfin on le fait, quand la rivière nous laisse travailler..." 

Ce mercredi midi, le "saumon" a souffert et l'un de ses collègues est en train d'assurer une réparation de fortune. La faute à un embâcle un peu plus gros que les autres, qui a tordu l'appareil de 100 kilos et tiré sur le câble. Au bout, c'est le fourgon qui est bien secoué. L'un des agents, Christophe, montre d'ailleurs une tenaille dans le fourgon, dernier recours contre un câble qui se serait emmêlé dans des embâcles trop lourds pour le véhicule. 

"Le "saumon" tape au fond, s'arrête, puis remonte pour faire des mesures, poursuit Christphe. L'hélice compte le nombre de tours." Prises à plusieurs endroits sous le pont et mises envrelation avec les tours d'hélice, ces mesrds délivrent un débit. Ce mercredi midi, ce sont près de 700 m3 qui passaient ainsi, chaque seconde, sous le pont d'Anduze. 

Ce mercredi matin, trois fourgons étaient mobilisés sur le Gard, grâce aux collègues d'Ardèche et du Vaucluse, sous la responsabilité de Pascal Herrera, responsable de l'unité hydrométrie et maintenance. Ils s'atttendaient tous à être encore plus sollicités, dès le petit matin de ce jeudi...