GRAU DU ROI De nouvelles machines pour le zéro phyto
Les espaces verts des HLM Le Repausset ont servi de terrain de démonstration à différents engins de débroussaillage et d'entretien d'espaces verts, mardi dernier. Engagée dans une démarche zéro phyto, la commune réduit l'usage des pesticides pour l'entretien des jardins, cimetières et squares. Décidée via le Grenelle de l'Environnement sous le précédent quinquennat et promulgué par la loi du 6 février 2014, le zéro phyto a été adopté en avance par de nombreuses collectivités en France. Les pesticides seront interdits dans les espaces publics en 2020. Cela induit de nouvelles pratiques dans les communes pour le désherbage et l'entretien et l'adoption de nouvelles méthodes, plus naturelles pour le personnel. Mais pas forcément plus faciles.
Des représentants de diverses marques d'outils ou fournisseurs (Cevennes Motoculture, Kerten et Huqsvarna) , ont présenté leurs dernières innovations : débroussailleuses, brosses de désherbage, désherbeurs de piste, etc. Évidemment, de petits soucis ont empêché certaines machines de fonctionner, ce qui reste un grand classique des démonstrations publiques...
Nouveaux usages, nouveau regard sur la ville
Les services techniques municipaux ont écouté attentivement les explications des techniciens. Une certitude, l'adoption de la méthode zero phyto bouleverse les habitudes. Avec un désherbeur thermique à air chaud pulsé, c'est la récurrence de l'usage de l'outil qui compte. Alors qu'un seul passage avec un produit phytosanitaire donnait une impression de netteté, il est nécessaire de repasser au même endroit plusieurs fois avec un outil mécanique et thermique pour détruire le système racinaire de la mauvaise herbe.
Question de santé publique avant tout, l'alternative aux pesticides, dans un pays qui, surtout en viticulture en consomme énormément, doit être encouragée. Dans le Gard, le Centre d'initiatives pour valoriser l'agriculture et le milieu rural (CIVAM) et l'association Fredon Occitanie aident comme ce matin-là au Grau-du-Roi à mettre sur pied des séances d'information pour le personnel technique dans les collectivités locales. "On assiste à un changement de mentalité, note Aurélie Gibert du CIVAM. Le désherbant chimique, c'était rapide d'utilisation. Là, il s'agit d'apprendre de nouvelles méthodes. Cela aussi s'accompagne d'une vraie information du public. Dans un premier temps, celui-ci doit s'habituer à voir aussi davantage d'herbes folles en ville. C'est bon pour la biodiversité".
florence.genestier@objectifgard.com