GRAU-DU-ROI Une étude pour trouver une alternative au polystyrène dans les ports de pêche
L'Institut marin du Seaquarium a démarré une étude dont l'objectif est de trouver une alternative au polystyrène, très largement utilisé dans les ports de pêche. Un projet qui suit la volonté européenne de réduction drastique des plastiques à usage unique.
Dans la plupart des ports de pêche, les bacs en polystyrène ont remplacé les caisses réutilisables en plastique dur il y a plusieurs années. "Elles ont été délaissées pour des raisons pratiques, explique Margaux Deglaire, chargée d'étude pour l'Institut marin. Une fois débarqué, le poisson ne quitte plus son bac jusqu'à sa vente dans une boutique, ce qui évite les manipulations. Le polystyrène est excellent pour le conditionnement isotherme et ne nécessite pas la mise en place d'une consigne comme c'était le cas pour les caisses réutilisables."
Le Grau-du-Roi pilote des expérimentations
Problème, au Grau-du-Roi comme ailleurs, seul 10% environ du polystyrène est recyclé. "La majorité part aux ordures ménagères et il est difficile de mesurer son impact en terme de pollution car il se désagrège très vite, pointe Margaux Deglaire. Les chalutiers utilisent entre 100 et 150 bacs par jour, les petits métiers entre 30 et 50."
"Pour le moment, nous sondons les pêcheurs, poursuit Margaux Deglaire. Ils sont les mieux placés pour savoir ce qui est possible ou non de faire. Il est indispensable de les associer à la démarche." L'étude de l'Institut marin doit durer au moins six mois et a pour objectif de dégager des alternatives à l'usage actuel du polystyrène. Le port de pêche du Grau-du-Roi pourrait alors servir de pilote aux premières expérimentations.
Boris Boutet