IL Y A UN AN... Rues désertes et papier toilette, plus rien ne bouge
On parle beaucoup de la « vie d’avant ». Celle où nous pouvions boire un coup avec nos amis et sortir au-delà de 18h, manger au restaurant, aller au cinéma ou voyager à l’autre bout du monde si ça nous chantait. Un an après, Objectif Gard décide de retracer les débuts de cette crise qui a bouleversé nos existences. Chaque jour, retrouvez une rétrospective de ce qu’il s’est passé pile 365 jours auparavant dans le département au cours de cette année pas comme les autres.
Confinement jour 2. Plus personne ne sort de chez soi sauf pour aller travailler, pour des consultations médicales ou pour prendre l’air mais pas plus d’une heure et à moins d’un kilomètre de son domicile.
À la pharmacie de l’Esplanade à Nîmes, les esprits s’échauffent un peu. Une cliente demande avec insistance à un passant où est-ce qu’il s’est procuré son masque de chantier. Car à ce moment-là, les masques chirurgicaux et FFP2 sont réservés au corps médical.
Les rues nîmoises sont vidées de leurs passants mis à part éboueurs et forces de l’ordre. À Alès, quelques signes de vie sont donnés du côté des halles de l’Abbaye où la folie hygiéniste cible les poignées de charriots, les terminaux de carte bleue, désinfectés régulièrement. Les usagers ont déserté les bus et les écoles sont fermées sauf pour les enfants du personnel soignant qui y sont gardés.
Villes et villages vivotent. Avec cette faible fréquentation, même les quelques commerces autorisés à ouvrir se demandent si le jeu en vaut la chandelle. Un boulanger alésien déplorait : « L'essentiel de mon activité est assuré par les professionnels de la restauration qui sont tous fermés et par les collectivités qui elles aussi n'organisent plus aucun événement. »
Il y a ceux qui respectent les règles et ceux à qui elles passent par dessus de la tête. Les gendarmes de la compagnie du Vigan ont dû s’adonner à une partie de cache-cache avec cinq jeunes qui n’avaient aucune excuse pour se trouver dehors dans l’après-midi. Chacun a écopé de 135 € d’amende. Les premières prunes distribuées dans le Gard.
Il y a aussi ceux qui aimerait bien respecter les règles et rentrer chez eux. C’était le cas d’Émeline, une Nîmoise de 30 ans, bloquée aux Philippines. Elle vient de passer la nuit par terre à l’aéroport, désespérant de trouver un avion. Mais tous les vols internationaux sont suspendus…
Il y a aussi ceux qui trouvent de quoi occuper ces longues journées. Les premières initiatives fleurissent sur la toile. Benjamin, un joyeux Alésien, reprenait Sous le soleil de Bodega des Négresses vertes mais à la sauce coronavirus. Des paroles écrites en 10 minutes mais qui ont dû faire chaud au cœur du personnel hospitalier. Extrait : « Le personnel hospitalier, quand tout cela sera terminé – on vous fera une ola qu’on entendra jusque là-bas – et bien sûr on n’oubliera pas d’augmenter vos salaires par trois ». Bon le compte n’y est pas encore…
Les joueurs du Nîmes Olympiques, quant à eux, s’amusaient à relever le "Stay at home challenge" consistant à jongler à dix reprises avec un rouleau de papier toilette. Encore fallait-il en avoir en réserve car dans nombre de magasin, les rayons de PQ sont pris d’assaut par des consommateurs craignant de manquer. En temps de confinement, il faut bien revoir l’ordre de ses priorités, n'est-ce pas…
Marie Meunier
C’est aussi ce mercredi 18 mars 2020 qu’Objectif Gard lançait sa première émission en direct sur Facebook : 19h le live, qui aujourd’hui est devenue "Bonsoir le Gard !" Merci encore pour votre fidélité.
Articles du 18 mars 2020 à relire :
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https://www.objectifgard.com/2020/03/18/ales-coronavirus-cet-alesien-qui-chante-lespoir/
https://www.objectifgard.com/2020/03/18/fait-du-jour-covid-19-le-gard-a-lheure-du-confinement/