LA CAPELLE-ET-MASMOLÈNE Le sentier d'interprétation de l'étang de la Capelle inauguré
Ce mardi a eu lieu l'inauguration du sentier d'interprétation de l'étang de la Capelle situé sur la commune de La Capelle-et-Masmolène en présence notamment de Denis Bouad, président du conseil départemental, de Fabrice Verdier, président de la communauté de communes Pays d'Uzès (CCPU), Bérengère Noguier, conseillère départementale du canton d'Uzès et présidente du comité LEADER, du maire de la commune, Xavier Gayte, et des maires des communes de l'Uzège.
Cet aménagement se décline en trois parties. Il y a tout d'abord un sentier jalonné de six panneaux d'interprétation traduits en français/anglais décrivant les propriétés du site (Natura 2000, les unités paysagères, le fonctionnement hydraulique de l’étang, son évolution au cours des siècles, les poissons d’eau douce et les oiseaux).
Sur l'étang a été construit un magnifique ponton en bois, long de 100 mètres, digne des plus beaux décors de voyage. Il a fallu attendre novembre que l'étang soit à sec et qu'il n'y ait plus d'activité biologique pour planter les pieux. À l’extrémité du ponton est aménagée une aire de retournement de 20 m² permettant d'admirer le paysage à 360°. On peut apercevoir le château de La-Capelle-et-Masmolène d'un côté et le village de Pouzhilac de l'autre.
Troisième et dernière installation : l'observatoire offrant une vue imprenable sur le site et permettant d'être assez discret pour observer les 180 espèces d'oiseaux recensées sur l'étang. Il attire de nombreux volatiles en périodes de migration (printemps/automne), de migration (printemps/été) et de repos (hiver).
Au total, le projet s'élève à 245 000 € en études et travaux dont 32 000 € mis par le Département, 12 800 € par la Région, 101 500 € par le fonds européen LEADER (*) et le reste à charge de la CCPU.
"Cet étang est emblématique et porte une partie de notre histoire"
C'est un projet qui été évoqué depuis de nombreuses années et qui se concrétise enfin. "Cet étang est emblématique et porte une partie de notre histoire, et a suscité beaucoup de débats au cours des précédents débats", introduit Xavier Gayte. Son assèchement avait d'abord été réfléchi avant de renoncer. Depuis les années 90, des spécialistes des oiseaux et des coléoptères se sont succédé sur ce lieu.
Au début des années 2000, la valeur de l'étang a été vraiment reconnue à l'échelle européenne "au titre de son inscription au réseau Natura 2000". "La vocation de cet espace c'est donc de préserver des espèces qui sont considérées comme rares en Europe. [...]", assure le maire, qui aimerait désormais qu'il devienne un espace de découverte bien compris et approprié par les visiteurs. Cet étang, qui s'assèche et se remplit au fil des saisons, a une superficie moyenne de 60 hectares. Ce qui en fait la deuxième plus grande zone humide du Gard derrière la Camargue.
Marie Meunier
* En six ans, le fonds européen LEADER a financé environ 60 projets dans le Gard soit 2,4 millions d'euros injectés dans le territoire.