LA ROQUE-SUR-CÈZE Les Cascades du Sautadet sous haute surveillance
Dans le cadre de la prévention des risques liés aux feux de forêt et de végétation, trois types de patrouilles veillent tout l’été à ce que les forêts ne brûlent pas. Nous en avons suivi une ce dimanche après-midi du côté des cascades du Sautadet. Dans le collimateur des agents, barbecues et cigarettes.
Ce dimanche après-midi, une patrouille de police renforcée sillonnait les abords des cascades du Sautadet, sous l'œil attentif du maire de la Roque-sur-Cèze, Robert Gautier.
Éviter les départs de feux
Trois types de patrouilles de Police renforcée sillonnent les zones à risque du département tout l’été sur 25 journées, afin de faire appliquer la règlementation en matière de prévention des risques d’incendie. Une patrouille de surveillance et d’intervention qui circule tous les jours et agit en premier sur des incendies (véhicules jaunes), une patrouille de sensibilisation et d’expertise-feu, véhicules qui circulent dans le but de repérer des comportements à risque.
« Aujourd’hui le niveau de risque est quasiment nul grâce aux pluies de vendredi soir. Mais nous ne sommes pas à l'abri d'un passage en niveau orange ou rouge dans les prochains jours », prévient Carole Troy, cheffe d'unité Forêt-DFCI (DDTM du Gard).
La patrouille de Police interservices a pour objectif de faire appliquer la règlementation en matière de prévention. Le responsable David Massa (responsable Unité Territoriale de Cèze Cévennes de l'ONF) est accompagné de personnels de l'ONF (Office national des forêts), de la Gendarmerie de Pont-Saint-Esprit-Cornillon, et de l’OFB (Office français de la biodiversité).
Barbecues et cigarettes
Un trio de partenaires armés et assermentés sillonne les sites fréquentés du Gard afin de surveiller, sensibiliser et verbaliser. Ils sont là pour contrôler l’application de la règlementation sur le Code forestier (circulation sur les pistes), et les arrêtés préfectoraux en vigueur dans le Gard.
L’emploi du feu est dans le viseur des agents : les barbecues et les cigarettes. « 90 % des feux sont d’origine humaine et 20 % de ces 90 %, sont d’origine accidentelle, c’est la raison pour laquelle nous sommes ici également afin d’informer les gens », indique David Massa, qui explique que tous les actes de verbalisation et de communication sont tracés sur des outils connectés.
135 euros pour un bivouac
David Massa reconnaît avoir verbalisé plusieurs contrevenants ce dimanche matin sur le secteur de Méjannes-lès-Alès, circulant sur des pistes DFCI interdites ou des bivouacs. Des amendes de 135 euros. Si les Gardois semblent bien au courant des interdictions, les touristes sont parfois un peu perdus.
Du 15 juin au 15 septembre, il est interdit d’utiliser l’emploi du feu ou de circuler sur les pistes du DFCI (qui doivent rester libre afin de faciliter l'intervention des véhicules de pompiers) selon le risque indiqué quotidiennement sur certains sites et sur internet.
« On ne sait pas exactement où on a le droit de se baigner et où on n'a pas le droit », lancent Fabienne et David, un couple de Carpentrassiens, installé au bord de l'eau. Une carte de risque quotidien est diffusée chaque jour pour le lendemain. Elle présente soit une interdiction de faire des travaux ou de bivouaquer, de circuler à pied ou en voiture dans les massifs forestiers les jours à risque.