LAUDUN-L’ARDOISE Les nouveaux adjoints élus lors du conseil municipal
C’est la suite logique du psychodrame qui agite la mairie de Laudun-l’Ardoise depuis la mi-avril, avec la démission de quatre adjoints au maire et finalement de trois conseillers municipaux délégués.
Ce mardi soir, de nouveaux adjoints ont donc été élus lors de la séance du conseil municipal au Forum, dans une ambiance toujours glaciale entre le maire et le groupe des élus « dissidents ». Le nombre d’adjoints reste fixé à huit, et avant d’en faire rentrer de nouveaux, le conseil municipal a voté à la majorité, avec les votes contre de l’opposition et des « dissidents », la promotion des quatre adjoints restants. Ainsi, Manon Crousier passe de deuxième adjointe à première adjointe, la quatrième adjointe Jessica Abate devient deuxième adjointe, le cinquième adjoint Michel Agnel devient troisième adjoint et la huitième adjointe Myriam Ighir devient quatrième adjointe.
Il s’est ensuite agi d’élire à bulletin secret les cinquième, sixième, septième et huitième adjoints. Compte tenu des quatre autres adjoints, « il faut obligatoirement trois hommes et une femme », précise le maire Yves Cazorla, parité oblige, avant de proposer, dans l’ordre : Frédéric Berne, Aimeric Navez, Mélina Joly et Didier Segalat.
De quoi faire réagir du côté des « dissidents », par la voix du désormais ex-adjoint Florian Reyrolle : « Une forte majorité de ces élus est encore en activité professionnelle, note-t-il. Ils n’avaient pas le temps avant, ils ne l’auront pas plus maintenant. Vont-ils devoir signer la même charte que nous à l’époque, qui impose une disponibilité de cinq demi-journées minimum par semaine pour les adjoints ? »
Yves Cazorla lui répondra que la majorité avait « une commune à faire tourner. Il faut nous organiser suite à la décision de sept personnes qui ne veulent plus travailler avec nous. » Quant à la charte, « nous allons en écrire une nouvelle peut-être un peu moins contraignante. » Les nouveaux adjoints seront élus avec 16 voix pour, 5 blancs, 7 contre et un nul. Frédéric Berne est donc cinquième adjoint, Aimeric Navez sixième adjoint, Mélina Joly septième adjointe et Didier Segalat huitième adjoint.
Place ensuite, comme c’est la règle, au vote des indemnités des élus, à l’aide d’un tableau faisant figurer un pourcentage de l’indice en face d’intitulés de fonctions. Florian Reyrolle relèvera que certaines délégations ne figuraient pas : « Vous en avez oublié certaines essentielles », lancera-t-il, citant notamment « la politique de l’urbanisme, la propreté urbaine, la politique de l’emploi, la conservation du patrimoine, la sécurité publique, les risques majeurs. » Et l’ex-adjoint de rajouter : « Avec le mal-être des employés municipaux et le climat social dégradé, je suis très surpris qu’il n’y ait pas un adjoint dédié aux ressources humaines pour trouver une solution et redonner confiance et espoir aux employés municipaux. »
« Vous êtes bien au courant, encore plus que quand vous étiez adjoint, mais c’est un peu tard », taclera le maire, avant de lui affirmer que, concernant les intitulés des délégations, « c’est juste une terminologie différente. » Quant au mal-être des agents, « c’est votre analyse, permettez-moi d’en avoir une autre », répondra Yves Cazorla. Florian Reyrolle insistera sur la sécurité publique et les risques majeurs, mais le maire lui assurera que « tout a été pris en compte dans notre nouvelle organisation ».
L’ancien maire et désormais opposant Philippe Pecout reviendra quant à lui sur les « disparités entre adjoints » figurant dans les différents pourcentages. « Certains vont être un peu moins présents. Ils vont avoir une indemnité moins importante, mais ça pourra évoluer quand ces personnes auront pris leurs dispositions pour avoir plus de temps », répondra le maire. La délibération sera votée avec les voix contre de l’opposition et des « dissidents ».
Thierry ALLARD
thierry.allard@objectifgard.com
Et aussi :
Des sous. Le conseil municipal a voté à l’unanimité le nouveau calcul des attributions de compensation (AC), grosso modo le produit de l’ex-taxe professionnelle collecté par l’Agglo du Gard rhodanien est reversé aux communes. L’Agglo baisse ces AC pour se dégager des marges de manœuvre afin de financer une partie de son projet de territoire, et Laudun-l’Ardoise étant la première bénéficiaire de ces A, elle est la commune qui subit la plus grosse baisse. Ainsi, ces AC baissent de 161 600 euros par an pour la commune, et passent donc de 3,59 millions d’euros en 2020 à 3,43 millions d’euros en 2021 et pour les années suivantes.