Le GRAU-DU-ROI Les tops et les flops de la saison
Le bilan est certes un peu scolaire mais pour une station balnéaire, il est indispensable à la remise en question des atouts et défauts afin d'accueillir l'année prochaine encore plus de visiteurs.
On connaît le Grau-du-Roi dans notre région mais son rayonnement national voir international est grandissant. Petit port de pêche il y a encore 50 ans, cette bourgade côtière de 9000 habitants accueille en pleine saison plus de 120000 visiteurs au quotidien.
S'occuper de ses administrés à l'année mais aussi des touristes d'une semaine ou d'un jour est une lourde affaire et il faut avoir des idées pour coller à une réalité qui évolue plus rapidement que jamais. Les animations et les événements proposés sont bien souvent des réussites estivales.
Cathy Barre, responsable du service animations en mairie, compte bien poursuivre dans cet état d'esprit. "L'abrivado des plages qui a lieu le premier samedi de mars est le premier événement taurin en rassemblant 5000 personnes sur la journée. Les Graulinades qui elles ont lieu au mois d’avril sont aussi exceptionnelles. Cette 5ème édition et le succès qui a été le sien a même mis à mal notre capacité à contenir le public présent" explique la responsable. Il en va de même pour la saison culturelle qui redémarre doucement après les travaux effectués à l'espace Jean-Pierre Cassel. Plus d'une année de chantiers, une programmation un peu différente mais encore bien attractive.
Les arènes et le Seaquarium en tête
Pour les arènes, là aussi le succès frappe à la porte de la famille Ribéra. Pour la fille, Fanny, qui gère l'affaire, "la saison a été bonne et les objectifs sont remplis. La fréquentation est très bonne malgré l'annulation de quelques spectacles dont celui de Noëlle Perna. En tout, il y a eu 69 spectacles dont 10 de variétés pour près de 10000 personnes. Les 21 courses camarguaises ont fait venir 33000 personnes. Si on ajoute les 3 toros piscines on cumule 41000 entrées. A côté de cela, 9 spectacles divers ont réuni 5000 entrées. Au total les arènes ont accueilli près de 93000 personnes".
Sur les cinq mois de saison touristique, de mai à septembre, le début de saison a été meilleur que l'an dernier mais l’ensemble est aussi supérieur sur chacun des mois. En juillet, le village double même la mise ! Le revers de la médaille va par contre aux campings qui chutent assez lourdement.
Autre satisfaction, les bons chiffres du Seaquarium. Emblème touristique de la ville, le directeur de la structure Jean-Marc Groul évoque un bon début d’année puis une saison record depuis 25 ans. "L’année n’aurait pas dû être favorable car il a fait beau et que nous sommes en intérieur... En août, 150000 visiteurs sont venus. A la boutique, un visiteur sur deux repart avec quelque chose et le panier moyen est à la hausse. Le seul problème que l’on connaît, c’est celui des bouchons à l’entrée de la ville, c’est une vraie difficulté et on perd une partie de la clientèle l’été".
Handicap et moustiques enquiquinent
Moins réjouissants, d'autres aspects de la vie estivale du Grau-du-Roi déplaisent aux touristes comme aux Graulens. Si la démarche est obligatoire, les dossiers doivent être déposés avant la fin de l’année et seuls 10% des établissements privés jouent le jeu même si des risques d’amende sont à prévoir. Cinq phases: diagnostic, solution de conformité, démarche administrative, réalisation des travaux et information de l’accessibilité des locaux sont à établir. Pour le Grau du roi, une soixantaine d’établissements ou lieux publics est à mettre aux normes. Une première année qui verra le coût des travaux atteindre 2 millions d’euros mais en tout, il faudra compter sur une enveloppe de 3,5 millions d'euros à répartir sur 6 ans.
Enfin, l'épineux problème des moustiques reste d'actualité et, s'il n’est pas jeune "on s’en préoccupe et on agit pour apporter les réponses nécessaire. Après les pluies du mois de juin, le BTI, qui est un produit qui a été répandu, a été dilué. Ce produit est au bout de ses capacités et on cherche des remplaçants respectueux de la biodiversité mais plus efficaces. On met 450000 euros par an en faveur de la démoustication. Début juillet, c’était intenable, les gens partaient des terrasses et un manque à gagner a été constaté par les commerçants" conclut le maire Robert Crauste.
Anthony Maurin
anthony.maurin@objectifgard.com