LE GRAU-DU-ROI Med Max : Mikaël Mergui, le méditerranéen de la course, vise le top 3
Le Hyérois Mikaël Mergui, rejoint par Corentin Douguet, est l’un des favoris d’une course qui se déroulera dans « son jardin ». Vainqueurs du prologue, ils visent le top 3. Interview.
Les deux compétiteurs naviguent sur Centrakor, un Class40 récent qui bénéficie d’une étrave en « scow ». Deux jours avant le départ de la Med Max qui relie Port Camargue à Saïdia au Maroc, il nous livre ses impressions.
Objectif Gard : Mikaël Mergui, à 43 ans, quelle est votre histoire avec la voile ?
Mikaël Mergui : Je suis tombé dedans lorsque j’étais tout petit. Mes parents ont construit un bateau en acier, et nous avons descendu les canaux jusqu’à Toulon, j’avais quatre ans, j’ai adoré cette expérience. J’ai fait l’école de voile et puis l’école de la marine marchande. Mon diplôme en poche, j’ai travaillé en tant que mécano dans des grandes compagnies comme la CMA CGM (Compagnie maritime) et aussi sur les bateaux du Ponant.
Et ensuite, la compète ? Le Class40 ?
Les régates. Et puis j’ai participé à la coupe de l’America en 2007 sur le défi chinois China Team, en tant que régleur de voile d’avant. Ensuite, j’ai essayé de monter des projets, mais il y a très peu de courses en Méditerranée. Le Class40 m’a tout de suite fasciné. La coque et le pont sont fabriqués dans un chantier, mais ensuite, j'ai fait plus de la moitié du boulot, grâce à mes compétences techniques. J’ai choisi une étrave spatulée qui donne un effet « scow » plutôt qu’une forme pointue. C’est comme les skis paraboliques, le bateau enfourne moins souvent et sur les vagues.
"Mes parents ont construit un bateau en acier, et nous avons descendu les canaux jusqu’à Toulon, j’avais quatre ans, j’ai adoré cette expérience"
Mikaël Mergui
Et la Med Max est arrivée… Vous êtes donc le régional de l‘étape, de la course même, puisque les Français sont presque tous basés en Bretagne. Cela vous donne un petit avantage ?
J’habite à Hyères depuis longtemps et je veux y rester. Je connais bien la méditerranée. J’ai un autre avantage, c'est mon coéquipier Corentin Douguet, c’est un super navigateur, spécialiste de la course en Figaro. Son bateau est en réparation, alors il s’est joint à notre challenge. Mon épouse Mylène également, elle gère la communication et participe à l’organisation de la Med Max.
Comment vous voyez la course, sachant que le plateau est très relevé ?
Le parcours est truffé de pièges et de portions côtières particulièrement intéressantes, notamment du côté des Bouches de Bonifaccio. Les vents sont changeants en Méditerranée. Il sera très important de se placer dans le paquet après la bouée mouillée devant Sète. Il faudra surveiller les Italiens de Tyrolit, ou Alla Grande Pirelli, skippé par Ambrogio Beccaria mais aussi le Montpelliérain Achille Nebout (Amarris). Nous avons l’objectif de finir dans le top 3.
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