LÉGISLATIVES Caroline Devaux veut se battre pour réhabiliter les oubliés de la crise sanitaire
Caroline Devaux sera la suppléante de Nicolas Meizonnet, député sortant du Rassemblement national, lors des élections législatives des 12 et 19 juin sur la 2ème circonscription du Gard. La jeune Camarguaise, secrétaire administrative à la capitainerie de Port Camargue et créatrice de bijoux, se lance dans la politique par conviction.
La jeune femme de 40 ans, enfant du pays, née à Saint Gilles, se lance dans la politique aux côtés de Nicolas Meizonnet, dans la bataille des Législatives. "Caroline n’est pas dans une démarche politicienne. Elle vient avec son cœur, ses idées, son courage et sa sincérité. Sans ambition particulière. Elle n’est même pas adhérente au Rassemblement national", lance le député sortant.
Une démarche humaniste
Caroline, fille et soeur de manadier, a les pieds bien ancrés dans la Camargue. Pendant la crise sanitaire, cette activité a été particulièrement touchée. "Les conditions d'exclusion des assurances envers les manadiers sont iniques. Et l'on voit arriver des assauts concernant le travail bénévole des manadiers. C'est insupportable, les manades et leurs pâturages font partie intégrante de notre terroir. Ils sont notre histoire et une barrière à la mer et au sel qui remonte la Camargue en ce moment."
L'habitante de Saint-Laurent d'Aigouze considère comme brutale et à l'encontre des libertés, certaines mesures de restrictions prises durant la pandémie comme l'instauration du passe sanitaire. "J’ai toujours défendu la Camargue. À Saint-Laurent d'Aigouze notamment, j'étais révoltée de voir les gens parqués derrière les grilles. J'ai trouvé les prises de positions de Nicolas Meizonnet sur les réseaux sociaux très justes pendant la crise sanitaire", martèle-t-elle.
"Me battre pour la réhabilitation des soignants suspendus"
Encore aujourd'hui, elle compte parmi ses amies proches, des soignantes suspendues qu'elle entend défendre jusqu'à leur réhabilitation. Les injustices consécutives à la crise sanitaire ont rapproché les deux compères autour de trois idées principales qui seront leur cheval de bataille pour ces élections législatives. La sauvegarde de la culture et des traditions camarguaises, le pouvoir d'achat des Gardois, et surtout la liberté de disposer de son corps et de pouvoir refuser le passe sanitaire, par exemple.
"Je suis très honoré qu’elle ait accepté ma proposition. C'est un choix mûrement réfléchi de l'un et de l'autre. Caroline est sincère et courageuse. Elle est comme moi, un enfant du pays", indique-t-il. Nicolas Meizonnet se présente comme un candidat qui souhaite poursuivre ses positions protectrices à l'égard des traditions gardoises à l'Assemblée nationale. Il n'oublie pas qu'il est un député de la France, et compte également défendre le programme du Rassemblement national avec ses positions sur le pouvoir d'achat, sur l'Europe et sur l'immigration.
Yannick Pons