LÉGISLATIVES Evrard Zaouche : "Je serai un député au plus près des besoins des habitants"
Evrard Zaouche, le directeur du CGR Cinéma à Nîmes a décidé de se lancer dans le grand bain politique. Il sera candidat aux prochaines législatives. Explications.
Objectif Gard : Pourquoi êtes-vous candidat aux Législatives en juin prochain ?
Evrard Zaouche : Je suis candidat car j'ai toujours été intéressé par la politique. J'ai eu des propositions un peu avec tous les partis politiques par le passé. Je n'ai jamais sauté le pas car en tant que chef d'entreprise, j'avais donné la priorité à mes affaires. Maintenant, peut-être aussi après deux ans de crise sanitaire que l'on a pris de plein fouet, sans compter les fermetures successives que j'ai subi sur le cinéma et mes restaurants, unique dans l'histoire, j'ai compris qu'il fallait avoir des voix pour porter celle qui se lève tous les matins pour faire avancer ce pays.
Quels sont vos atouts pour faire un bon député du Gard ?
Je serai un député au plus près des besoins des habitants de Nîmes et des communes autour de Nîmes. J'en suis à trois mandats à la CCI Gard, cela me plait d'aider les gens, de faire avancer mon territoire. Vous le savez j'adore Nîmes, je ne suis jamais parti d'ici. Et je n'ai pas d'animosité avec personne. Contrairement d'ailleurs aux ressentis que l'on me prête, j'ai toujours pensé du bien des actions du maire Jean-Paul Fournier. Il a fait de très belles choses pour notre ville.
Vous disiez avoir été sollicité par des partis politiques. Lesquels ?
J'ai vu La République en marche, les Républicains, Vincent Bouget pour le PCF ou encore Marc Taulelle pour Reconquête ! avec Zemmour. Je considère que dans chaque parti, il y a quelque chose d'intéressant. Il y a du bon aussi chez Emmanuel Macron. Tout n'est pas à jeter, au contraire.
Vous avez déjà en tête des idées à défendre, un programme ?
Je n'ai pas de programme pour le moment. Je veux le bâtir avec les gens. Mais à ma grande surprise, beaucoup m'encouragent et même des personnalités du territoire qui pensent que je peux faire la différence.
Vous êtes connu à Nîmes, peut-être moins dans les communes aux alentours. N'est-ce pas un risque pour vous ?
C'est vrai, je ne suis pas bien connu dans les villages, c'est la raison pour laquelle je vais avoir des référents partout. J'ai déjà des relais sur Beaucaire, Bellegarde par exemple. J'ai l'intention d'aller aussi me présenter à tous les maires. Pas d'inquiétude de mon côté, je vais me faire connaître.
On comprend donc que vous vous présentez sur la première circonscription du Gard, face à la députée sortante de Nîmes, Françoise Dumas. Vous le savez, le challenge sera très difficile...
Je débute en politique certes mais j'ai des idées dont une qui me tient particulièrement à coeur et qui n'est jamais défendue : la Culture. C'est mon cheval de bataille. Je veux que la Culture soit un vecteur d'insertion sociale. Et offrir l'opportunité de créer du lien entre les habitants. Mon rêve, c'est de monter une école de cinéma à Nîmes. Accessible à tous et ouverte sur tous les quartiers de la ville et de la circonscription. Concernant Françoise Dumas, j'ai l'intention de la rencontrer. Mais il me semble qu'elle est beaucoup à Paris et à l'étranger, pas souvent à Nîmes. Compliqué de la voir donc...
Revenons à l'Assemblée nationale. Vous avez des idées mais vous serez un peu coincé pour les défendre si vous n'intégrez aucun parti ou que vous ne représentez aucune majorité. Seul contre tous, ce n'est pas une impossible équation ?
Et alors ? L'apport des députés indépendants sera j'en suis sûr primordial dans la prochaine Assemblée nationale. Je voterai pour ou contre toujours en fonction de l'intérêt de mon territoire. Ce qui est évident, c'est que je ne voterai pas comme dans une chambre d'enregistrement.
Propos recueillis par Abdel Samari