Objectif Gard : Aujourd’hui, qu’est-ce qui fait l’ADN des Gîtes de France ?

Laurence Sigé : Les Gîtes de France, c'est une marque d'hébergement touristique, leader européen de l'hébergement chez l'habitant. Aux Gîtes de France, nous référençons des gîtes, des chambres d'hôtes, mais aussi des campings. C’est une marque de qualité, puisque nous visitons les hébergements : nous les analysons à l’aide d’une grille de 150 critères, puis nous les classons selon un barème de 1 à 5 épis. Ainsi, cela met en avant la qualité des hébergements, et ça rassure les clients. D’ailleurs, nous sommes reconnus : l’an dernier, au niveau national, les Gîtes de France ont été élus marque préférée des Français dans la catégorie location d'hébergement entre particuliers.

Qu’est-ce qui différencie les Gîtes de France des plateformes de location type Airbnb, Booking, ou encore Abritel ?

Laurence Sigé : Tout d’abord, ce qui nous différencie, c'est le fait que nous visitons les hébergements. Grâce à cette visite, les clients sont sûrs que l'hébergement existe. En plus, dans la très grande majorité des cas, le propriétaire habite sur place. En chambre d'hôtes, le séjour peut se faire dans la maison du propriétaire, mais en gîte, c’est un hébergement indépendant. Ainsi, nous n’avons pas de système de boîte à clés : généralement, c’est le propriétaire lui-même qui accueille les vacanciers.

Ensuite, pour les propriétaires, nous les accompagnons dans leurs projets. Nous pouvons créer leur annonce, et les conseiller sur les tâches qu’ils peuvent faire pour remplir au mieux leur hébergement. Nous proposons aussi un soutien juridique, pour les informer au mieux. En fait, comme nous sommes associatifs, il y a une dynamique de rencontres avec les propriétaires tout au long de l’année.

À quoi ressemblent les Gîtes de France dans le Gard ?

Delphine Aigoin : Il y a de tout, il y a une vraie mixité d’hébergements. Nous avons des gîtes, des chambres d’hôtes, des hébergements insolites (une yourte par exemple), des campings, et nous avons aussi des sous-catégories avec des hébergements accessibles aux personnes en situation de handicap, des gîtes de groupes, des écogîtes adaptés à un tourisme durable... Très majoritairement, ce sont des hébergements ruraux, mais nous proposons aussi une catégorie city-break, pour les logements en ville. Et du côté des paysages, l'avantage du Gard, c'est que nous en avons une grande diversité avec les Cévennes, la Camargue et la Garrigue.

Pour les 70 ans de l’association nationale des Gîtes de France, quelles sont les actualités, notamment dans le Gard ?

Delphine Aigoin : Dimanche 18 mai, toutes les agences départementales organisent un pique-nique pour les propriétaires. À l’échelle nationale, il y a aussi un dossier de presse qui va sortir, et il y a un podcast qui a été mis en place. En fait, ce sont les 70 ans de l’association nationale, mais dans le Gard, nous n’avons que 52 ans. Nous allons tout de même accueillir une exposition itinérante nationale, qui parcourt 13 départements.

En effet, cette semaine, une exposition nationale des Gîtes de France va poser ses valises au Foyer Albaric à Nîmes. Que raconte cette exposition ?

Delphine Aigoin : C’est une exposition qui a été réalisée en partenariat avec les photographes de l’agence Onlyfrance. Dans cette exposition, nous pourrons retrouver des photos de paysages ou de lieux en France, mais face auxquels on se croirait totalement à l'autre bout du monde. Il y a 30 photos qui viennent d’un peu partout : de Bretagne, des Alpes, de Lille, et même une dans le Gard. C’est une photo de la bouvine, et quand on ne connaît pas, on se croirait au Texas ! Avec ces paysages sublimes, le but de ces photos est de mettre en avant la diversité des territoires en France. L’exposition est en cours au Foyer Albaric jusqu’à dimanche (tous les jours de 11h à 17h), et l’entrée est libre.

À l’échelle du Gard, quelles sont vos perspectives pour les prochaines années ?

Delphine Aigoin : Notre objectif est principalement d’accroître le parc, d’avoir plus de propriétaires, et plus de clients pour remplir les hébergements. C’est la troisième année que notre nombre d’hébergeurs augmente, et l’an dernier, on a eu une croissance du nombre de séjours de 14%. C’est en très bonne progression.

Avec l’arrivée des nombreuses plateformes de location de vacances, on a vu émerger une problématique de multiplication des résidences secondaires, avec une nouvelle génération qui ne parvient plus à devenir propriétaire. Vous sentez-vous concernées par cette problématique ?

Laurence Sigé : Non, je ne pense pas. Sur Nîmes, on n’a que quatre hébergements city-break, un au Grau-du-Roi, et quelques-uns à Villeneuve. Nous ne sommes pas à l’échelle d’une ville comme Lyon, car les hébergements sont plus répartis, on n’a pas de grosses concentrations. Et concernant les propriétaires, cela peut arriver que certains possèdent plusieurs hébergements, mais c’est anecdotique. Dans ce cas-là, c’est plutôt quelqu’un qui a hérité de ses parents, ce n’est pas quelqu’un qui achète un bâtiment avec 5 ou 6 appartements et qui met tout en location. Il y a une volonté de faire de l’humain, du partage, pas de la quantité.