LUNDI SANTÉ Une journée mondiale pour prévenir le diabète
La journée mondiale de la prévention du diabète c’est demain, notamment aux centres hospitaliers de Nîmes et Bagnols.
L’occasion de parler de cette maladie irréversible aux conséquences potentiellement dramatiques, et qui touche pas moins de 442 millions de personnes à travers le globe, dont 3,3 millions en France.
Un vrai sujet de santé publique
D’abord, que quoi parle-t-on ? Le diabète consiste en un trouble de l’assimilation, puis de l’utilisation et enfin du stockage des sucres issus de l’alimentation. Ce trouble donne un taux de glucose dans le sang, la glycémie, élevé.
En effet, il faut savoir que normalement, des cellules du pancréas sécrètent de l’insuline lorsqu’on mange, indispensable pour que le sucre puisse pénétrer dans les muscles, les tissus adipeux ou encore le foie. D’un autre côté, une autre hormone appelée le glucagon libère le glucose stocké dans le foie en cas de coup de mou. Chez une personne atteinte de diabète, ce système de régulation de la glycémie dysfonctionne.
Il existe deux types de diabète. Le diabète de type 1 est une maladie auto-immune, ce qui signifie que l’organisme ne reconnaît plus les cellules bêta du pancréas, celles qui sécrètent l’insuline, et les détruit, entraînant une carence totale en insuline. Ce type de diabète ne concerne que 6 % environ des diabétiques. Le diabète de type 2 est quant à lui bien plus répandu : touchant 92 % des diabétiques, il apparaît généralement après 40 ans, même si des cas touchant des personnes plus jeunes se déclarent de plus en plus. Ici, soit le pancréas ne fabrique plus assez d’insuline, soit cette insuline est défectueuse.
Cette maladie, si elle n’est pas prise en charge à temps, peut entraîner des complications très graves, comme la cécité, des maladies des reins, des infarctus, des accidents vasculaires cérébraux ou encore des amputations. Il s’agit d’un vrai sujet de santé publique, puisque l’Organisation mondiale de la santé prévoit que le diabète sera la septième cause de décès dans le monde d’ici 2030.
Des stands de prévention
Le diabète de type 2 résulte notamment d’une alimentation déséquilibrée, d’un manque d’activité physique ou encore d’un surpoids. C’est pour sensibiliser le plus grand nombre que des animations seront proposées demain dans les centres hospitaliers de Nîmes et Bagnols.
Au CHU Carémeau, des stands seront tenus dans le hall de l’établissement de 9 heures à 16 heures par l’Association française des diabétiques du Gard, l’équipe du service Maladies métaboliques et endocriniennes, la Mutualité française Occitanie, Nîmes sport santé, la Caisse primaire d’assurance maladie ou encore le P’tit resto santé. Véritable self service miniature, le P’tit resto santé laisse le participant constituer son plateau, dont l’équilibre nutritionnel est calculé. Au Centre hospitalier de Bagnols, le hall accueillera de 10 heures à 16 heures des stands d’information, de prévention, d’évaluation des risques, de quiz mais aussi de dépistage. Ces stands sont accessibles gratuitement.
Thierry ALLARD