MONTFAUCON La voûte du prieuré Saint Martin de Ribéris rénovée
La renaissance du prieuré Saint Martin de Ribéris de Montfaucon se poursuit, sous la houlette de l’association des Amis du prieuré, avec il y a quelques jours d’importants travaux sur la voûte de l’édifice qui date des Xe et XIe siècles.
« La voûte était en train de s’écrouler à cause des infiltrations d’eau, sur la partie centrale, six pierres s’étaient déplacées », explique Eric Lobréaux, membre de l’association qui oeuvre depuis plusieurs années à la remise en état du prieuré. Alors l’association a lancé une souscription pour financer les travaux, d’un montant de 8 000 euros, cofinancés par le Département, qui a mis 1 000 euros, et la Direction régionale des affaires culturelles, qui subventionnera 40 %, le prieuré ayant été (enfin) inscrit à l’inventaire des monuments historiques en septembre dernier.
Les pierres de la voûte ont donc été dégagées puis repositionnées, afin de préserver l’intégrité du bâtiment. Un bâtiment longtemps laissé à l’abandon, jusqu’à ce que l’association ne fasse des pieds et des mains, mais surtout des travaux, pour le remettre en état. Désormais, « la grosse révolution c’est que la DRAC de Montpellier s’intéresse à nous, ils sont venus, d’abord pour la fresque, qui date du XIIe ou du XIIIe siècle et qui représente l’arrestation du Christ et l’anecdote de Malchus, puis pour le bâtiment qui daterait finalement du Ve ou du VIe siècle », explique-t-il. De quoi potentiellement en faire, poursuit Eric Lobréaux, « l’édifice religieux le plus ancien du Gard. »
Ainsi, le prieuré de Montfaucon serait « un catalogue de tout ce qui s’est fait dans les édifices religieux sur les siècles suivants, il est bourré d’anachronismes », ce qui le rend exceptionnel et justifie son inscription à l’inventaire des monuments historiques depuis cette année. Une reconnaissance pour l’édifice, mais aussi une ouverture à des aides de 40 % des travaux par la DRAC. « Jusqu’à maintenant, nous étions tout seuls, sans aide, ni expertise », commente Eric Lobréaux.
De quoi ouvrir des perspectives, surtout que les travaux ne sont pas finis : après la voûte, « il faudra prendre une décision sur la couverture de l’abside », note-t-il. Pour l’heure bâchée, ce qui limite les infiltrations qui ont causé l’affaissement de la voûte, elle doit désormais être couverte, soit en tuiles, soit en lauzes, la DRAC tranchera. Les travaux sont prévus pour 2022-2023. Suivra la rénovation du clocheton, qui va déjà retrouver une cloche prochainement, récupérée dans un château normand par Eric Lobréaux.
L’association a également prévu de tenir son assemblée générale le 10 décembre prochain pour la première fois au sein du prieuré, désormais alimenté en électricité. Le but reste le même : pouvoir proposer des animations, des spectacles et événements culturels dans ce lieu patrimonial propriété de la commune. « On ne travaille pas pour nous, résume Eric Lobréaux. Le but est de rendre ce lieu aux Montfauconnais. »
Thierry ALLARD