En lien avec la faculté de pharmacie de Montpellier, l’Institut Emmanuel d’Alzon lance à Nîmes, à la rentrée de septembre 2024, un DEUST Préparateur / Technicien en pharmacie par apprentissage. Dispensation des produits de santé aux clients, conseils aux patients, gestion des stocks, accueil du public ou encore vente, les préparateurs sont incontournables au bon fonctionnement des officines.

Si Purple Campus forme environ une cinquantaine de préparateurs par an sur ses sites d’Alès et Marguerittes, cela ne suffisait pas pour répondre à la demande notamment sur Nîmes. « On est en pénurie d’apprentis. On pense que le territoire gardois peut absorber un autre centre de formation même si Purple Campus est depuis toujours notre partenaire historique. L’idée a germé et le projet est monté petit à petit », explique Clotilde Le Barazer.

D'Alzon étoffe son pôle médical

Cette pharmacienne nîmoise a donc décidé de solliciter directement Yvan Lachaud, directeur de l’Institut d’Alzon. « On ne s’y attendait pas mais cela nous va très bien. L’Éducation a beaucoup changé ! En plus des formations classiques, il faut s’adapter à la demande. La relation emploi/formation est fondamentale », rappelle ce dernier.

Avec cette nouvelle formation dans le domaine de la santé, le CFA d’Alzon étoffe son pôle médical déjà composé de formations en imagerie médicale, dont la première promotion sera diplômée cette année, en optique ou encore dans la maintenance biomédicale. Des formations toujours dispensées en collaboration. Pour préparateur pharmacie, d’Alzon s’est donc associé à la faculté de pharmacie de Montpellier qui propose ce Deust depuis 2021.

30 places pour la première promotion

Pour la première année, trente places seront disponibles en septembre 2024 pour cette formation ouverte aux néo-bacheliers, aux étudiants en réorientation, aux étudiants issus d’autres formations postbac et aux candidats en reconversion professionnelle. L’alternance est répartie ainsi : deux jours au CFA (16 heures) et le reste en entreprise pour un contrat total de 35 heures par semaine, rémunéré près de 1 000 euros.

Selon l’université héraultaise, le taux d’embauche est de 82 % six mois après l’obtention du diplôme. Lors de la présentation de ce Deust, une vingtaine de pharmaciens étaient présents et tous font appel à des apprentis préparateurs. La plupart d’entre eux avait évidemment des interrogations notamment sur les conditions de recrutement des futurs candidats.

"On a un peu durci la phase de recrutement"

« On a un peu durci la phase de recrutement après la première année car on avait que 50 % de réussite. On ne pouvait pas continuer comme ça », a répondu Florence Bichon, responsable pédagogique du Deust, qui mise sur les entretiens pour déceler la motivation des futurs apprentis. Par expérience, la plupart des profils recrutés ont déjà une expérience en fac.

L’occasion d’offrir plus de visibilité à cette profession parfois mal perçue ou réduite à de la mise en rayon. Et de répondre à un besoin des pharmaciens et de permettre à ces étudiants de trouver ensuite un emploi. « Une fois sur deux, j’embauche les apprentis. La plupart du temps on peut les conserver », confie un des pharmaciens présent. Toujours enclin à développer l’enseignement supérieur, l’Institut d’Alzon a acquis de nouveaux locaux, rue Sainte-Perpétue, qui seront transformés en 21 salles de classe en 2025.