NÎMES Avec TPNA Jean-Paul Boré s'incruste dans le paysage politique
Malgré sa défaite aux municipales, TPNA veut jouer un rôle dans le paysage politique gardois en poussant à la réalisation de projets comme la plateforme de fret de Nîmes-Garons.
Rentrée politique agitée pour Jean-Paul Boré qui organisait ce matin une conférence de presse à la petite Bourse. Soutenu par ses partisans - qui n'hésitaient pas à commenter de façon assez inélégante les questions des journalistes -, le porte-parole de l'association TPNA (Tous Pour Nîmes et son Agglomération) et vice-président du conseil régional a voulu démontrer que, malgré sa défaite aux municipales (9,22% au premier tour, NDLR), il restait dans le jeu politique nîmois.
Jean-Paul Boré le médiateur
"Nous n'attendons pas les prochaines échéances pour mettre en oeuvre notre projet (…) Et nous trouvons inutile de sortir tous les quatre matins un communiqué contre la majorité ! ", faisant allusion à l'opposition PS/PCF au sein du conseil municipal. Son épais discours à la main, Jean-Paul Boré égraine cinq axes de travail : "la création d'une plateforme de fret à Garons ; la création d'un quartier des arts à l'ouest de la ville ; le tracé est-ouest transport et la requalification du Mas de Mingue ; la création de la marque DENÎM et les rencontres avec d'autres listes citoyennes".
En ce qui concerne la gare de fret, Jean-Paul Boré se félicite : "le porteur du projet Patrick Renaud, VP D'Eurocarex, et moi avons rencontré Yvan Lachaud qui a décidé de monter un groupe de travail sur le sujet". Selon ses dires, la création d'une gare pour le transport de marchandise pourrait faire émerger 3000 emplois directs. "Nous avons les atouts : l'aéroport civil, international et commercial mais aussi une piste de 2440 mètres pouvant accueillir tous les types d'appareils. Le site aéroportuaire a une superficie de 140 ha, réservée à l'implantation des entreprises. Et la zone d'activité qui est directement desservie par l'échangeur autoroutier".
Malgré ce bel exposé, une interrogation demeure : pourquoi les porteurs de projet auraient-ils besoin de Jean-Paul Boré pour dialoguer avec les instances dirigeantes de Nîmes Métropole ? "Si nous n'étions pas intervenus, les porteurs de projets ne les auraient jamais rencontrés. J'ai joué le rôle de facilitateur en tant qu'homme politique et vice-président du conseil régional qui se préoccupe de l'économie de la région ! Pendant la campagne, personne ne voulait en entendre parler. Peut-être que certains aimeraient que sur ce foncier disponible naissent des projets immobiliers", poursuit Jean-Paul Boré, qui doit rencontrer le ministre des transports dans quelques jours.
Jouer un rôle aux cantonales
Tout en continuant d'accentuer la pression sur les responsables politiques, TPNA veut aussi renouer avec les ateliers thématiques afin d'interpeller d'autres citoyens à "une nouvelle façon de faire de la politique". Concernant les cantonales, si la date est encore incertaine, Jean Paul Boré veut faire prévaloir l'union de la gauche : "si nous estimons que nous sommes utiles ça va, sinon on prendra nos responsabilités". En avril dernier après le fiasco de l'union à gauche de l'entre-deux-tours, l'ancien candidat avait affirmé : "un conseil d’administration a été réuni et la décision a été prise de présenter des candidats dans les quatre cantons de Nîmes“. En politique comme ailleurs, rien n'est jamais figé.
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Coralie Mollaret