Eric Lindgren verrier, en collaboration avec Alexandre Astier, Mireille Brunel, Matthieu Capelier, Grégoire Fabvre, Adeline Jeuris, Patrick Lepetz, Olivier Marotin, Patricia Mich, Anne Ojeda, Jean Sanchez, François Scrève et Sven Thönissen s'exposent du 9 novembre au 10 décembre à la galerie/vitrine 4,Barbier au 4 de la rue Maubet.

Sacrés Graal vous fera sans aucun doute penser à de nombreuses références. Pas de méprise, ici on ne parle ni de coupe sacrificielle, ni d'objectif divin. Le Graal consiste dans ce cas à souffler à chaud une pièce en verre doublée ou multicouche dans un réceptacle ouvert. Après refroidissement, la pièce est taillée ou gravée, au sable ou à l'acide, en vue du décor projeté. Un film documentaire sur la technique de Graal réalisé par Mireille Brunel et Olivier Marotin sera projeté pendant le vernissage qui aura lieu le mercredi 9 novembre à 18h30, mais venons-en à cette exposition commune.

Et c'est Éric Lindgren qui en parle le mieux. Pour lui, ce discours d’un gentilhomme verrier est exceptionnel : "Quand je me sens triste, quand la vie joue des mauvais tours. Quand tout est gris et morose, je me demande d’où venait cette énergie extraordinaire qui m’a fait réaliser des choses auparavant. Cette énergie qui me donne l’impression d’être invincible, qui m’aide à essayer des choses que je n’ai jamais faites. L’envie d’aller jusqu’au bout d’une idée !"

Pour ce projet, il s’agissait de donner avec le cœur sans s’attendre à quoi que ce soit en retour… Oui, ces vases sont comme des œufs. Un verrier dirait une poste. C’est curieux, car la poste en verrerie est le début d’une pièce, et non l’après ! "Les premières pièces que j’ai réalisées avec la technique du Graal je les ai nommées "vases néolithiques". Pourquoi néolithique ? Je trouvais mon inspiration dans des gravures rupestres européennes, certainement pas vieilles de 8 000 à 10 000 ans ! Mais le verre étant de la silice fondue et donc une pierre, nous pouvons nous imaginer que le verre est une nouvelle forme de pierre inventée par l’homme autour de 4 000 avant notre ère, en Mésopotamie", poursuit l'instigateur de cette exposition.

Et l'artiste de reprendre : "Un portrait d’un de mes ancêtres verriers, trouvé à Lauret, juste à côté du chemin que j’empruntai il y a quelques années nous rappelle encore aujourd'hui à l’ordre des Gentilshommes-chevaliers du verre. Ces hommes qui revenaient des croisades et qui apportaient les savoirs un peu mystiques de l’Orient, avaient un statut à part dans la noblesse : ces gentilshommes avaient le droit de travailler avec leurs mains ! Alors je dois dire merci à Alexandre, Mireille, Matthieu, Grégoire, Adeline, Patrick, Patricia, Anne, Jean, François, Sven, Olivier et les autres ! Merci d’avoir prêté vos mains et votre esprit dans cette sacrée aventure chevaleresque."

La galerie est ouverte le jour du vernissage et sur rendez-vous au 06.41.97.48.78. C’est aussi une vitrine éclairée tous les jours jusqu’à minuit et un site web https://www.galerie4barbier.com/.