NÎMES Du bœuf gardois dans les assiettes de nos enfants
La chambre d’agriculture a poussé la ville de Nîmes à acheter des bœufs gardois pour nourrir ses écoliers.
La crise sanitaire aura permis à une partie des Gardois de se réapproprier leur terroir. À Nîmes, la tendance n’est pas nouvelle. Elle s’est toutefois accentuée ces derniers mois. Pour nourrir chaque jours ses 7 000 écoliers, la municipalité dirigée par Jean-Paul Fournier a passé un contrat de DSP (Délégation de service public) jusqu’en 2022 avec la société SHCB. Dans le cadre dudit contrat, une convention a été signée, en 2016, avec des producteurs locaux permettant aux enfants de manger des fruits et légumes du Gard.
Depuis presqu'un an, les éleveurs de taureaux de race di Biòu sont en difficulté. La crise sanitaire ne leur permet plus de participer aux fêtes votives, ni courses camarguaises. D’autres éleveurs de race domestique ont connu une baisse de leur activité en raison de la fermeture des restaurants. Pour soutenir la filière, la municipalité de Nîmes a acheté depuis novembre près de quatre tonnes de viande - soit 57 bêtes issus de douze élevages. Ces derniers vendent leurs bêtes entre 3 à 5€ le kilo au metteur en marché de Tarascon, Alazard et Roux, qui les revend ensuite à la Ville.
« Cette expérience permet de soutenir nos éleveurs et valoriser la viande sur notre territoire », commente la présidente de la Chambre d’agriculture, Magali Saumade. Au Cailar, les bœufs (taureaux castrés) de la manade Lafisca ont contribué à nourrir nos petits Nîmois. « Ça nous apporte le fait de vendre dans notre région », commente la propriétaire de cette manade. Une bonne petite bouffée d’air pour une profession qui, depuis presqu’un an, est en apnée.
CM
coralie.mollaret@objectifgard.com