Publié il y a 6 ans - Mise à jour le 19.05.2018 - veronique-palomar - 3 min  - vu 1475 fois

NÎMES EN FERIA La fête n'est pas soluble dans l'eau

Un gros orage a ralenti le rythme mais n'a pas gâché la nuit
(Photo Corentin Corger)

Les aficionados ont été patients Diego Carrasco est monté sur scène avec presque 2 heures de retard mais le public était là (photo Véronique Palomar)

Tout avait merveilleusement commencé, du monde partout,  une température clémente, la fête pouvait battre son plein. Eh puis, coup de tonnerre, les éclairs ont rayé le ciel et la pluie n'a pas tardé à suivre au plus mauvais moment, vers 8h30.

Puis l'orage a tonné et déversé pas mal d'eau. L'ambiance a changé. À 22h00, la pluie s'est calmée et les festaïres sont ressortis comme des champignons. Et c'est reparti. Bon, ce n'était pas la folie mais pas non plus la catastrophe.

Orage, ô désespoir !

Des bâches sur la scène, le désert et de l'eau partout, le concret de l'esplanade ne s'annonce pas bien (Photo Véronique Palomar)

À 21h00, l'événement attendu est le concert de l'Esplanade, Graine de Flamenco en première partie suivi par la star du flamenco, Le grand Diego Carrasco, accompagné de ses musiciens. À l'heure du concert, l'événement semble compromis. Le public ne s'y est pas trompé et la place est déserte. Côté organisation, c'est l'incertitude.

Certains ont pris leurs précautions et de magnifiques imperméables fleurissent dans les allées (Photo véronique Palomar)

Partout ailleurs, c'est la consternation, les restaurants sont quasiment déserts, les rares clients s'abritent sous les... parasols. On voit passer, des prévoyants, des indifférents, des contrariés, tous au pas de charge, cherchant un abri.

Après la pluie…

(Photo Véronique palomar)

Les techniciens finissent par enlever les bâches et allumer quelques projecteurs. Surgie de nulle part, une foule se masse devant la scène. Il est 22h00. Ils patienteront gentiment presque trois quarts d'heure, dans le calme et la bonne humeur, chacun se renseignant régulièrement auprès de la sécurité du concert qui fait de son mieux pour délivrer les bonnes informations. On apprend enfin que la première partie est annulée mais que Diego Carrasco va se produire. Ça motive l'assistance.

(Photo véronique Palomar)

Jean-Louis et Françoise, tirés à quatre épingles, patientent avec le flegme de ceux qui en ont vu d'autres. "Je viens à la Feria depuis 1960", confie Jean-Louis. Et comme tous ceux qui attendent, il n'est pas contre tailler une petite bavette pour passer le temps, alors, il poursuit. "Qu'est-ce qu'il y a sous nos pieds?", interroge-t-il joueur. "Le parking de l'esplanade", lui répondons-nous, fiers de notre répartie. "Eh bien c'est moi qui l'ai dessiné, il y a longtemps, sous la mandature Jourdan," nous explique Jean-Louis Pagès l'architecte à qui l'on doit aussi les Halles, "eh bien d'autres choses", nous affirme-t-il dans un sourire. Le couple adore le Flamenco, alors ils attendent, pour eux et pour leur petit-fils, Manouil, dont le père est Grec et qu'il ont peur-être l'espoir de convertir aux accents hispaniques.

C'est parti!

Deux heures de retard, mais quand on aime …(Photo Véronique Palomar)

Enfin, Diego Carrasco fait son entrée il est presque 23h00. Dans le public, des Espagnols, des touristes, des Nîmois, des vieux, des jeunes, tous adeptes, tous heureux, suspendus aux intonations uniques, vibrantes dans la nuit. Un croissant de lune et la fontaine en arrière plan. La nuit promet enfin d'être belle.

Rock et rugby

Un écran plat et des rockeuses, il y a de l'ambiance à Ô' Flaherty's (Photo Véronique Palomar)

Sur le boulevard Amiral Courbet, changement d'ambiance, le Ô Flaherty's offre un concert de rock, Ladybird'z, 5 filles en pleine forme qui reprennent des standards de rock avec bonheur. En arrière plan, un grand écran diffuse le match de rugby, Toulon contre Lyon qui compte pour les barrages. Le public a le choix et même celui de ne pas choisir. Et c'est tant mieux, les rockeuses consolent les supporters de Toulon déçus par la surprenante victoire de Lyon. Le pub irlandais propose des concerts samedi (5 Sans 7, pop rock) et dimanche (The Pickles, pop rock).

La rue est à nous !

Minuit, la foule a réinvesti la rue. La fête est repartie. Il y aura peut-être quelques éternuements aujourd'hui, en plus des petits maux habituels. Mais une pharmacie de l'Écusson, nous confiait avoir vendu pas mal des célèbres cachets effervescents bien utiles au réveil. Il ne reste plus qu'à croiser les doigts pour un temps clément jusqu'à lundi …

Véronique Palomar

Véronique Palomar

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