Avec ce ciel voilé, c'était prendre un petit risque que de sortir cet après-midi en centre-ville. Mais finalement mise à part une petite averse autour de 15h30, le temps a décidé de ne pas gâcher, pour le moment, ce samedi de fête. Il fallait en plus supporter ce temps lourd. Certains avaient choisi, avec modération bien sûr, de rester près des bodegas et d'autres, surtout des familles, de se diriger vers les Jardins de la Fontaine. 

Dans ce cadre idyllique, les traditions locales ont été une nouvelle fois mises à l'honneur. Tout commence au bosquet avec le traditionnel becerrada. Cette corrida sans mise à mort réservée aux apprentis toreros qui font face à des becerros (veaux). L'occasion de voir notamment les jeunes de l'Association française des aficionados practicos (Afap) ou encore du Centre français de tauromachie sous la houlette d'Hervé Galtier qui veut faire découvrir la tauromachie espagnole aux novices. 

Pour la première fois, un spectacle en commun

Il y avait foule autour de ces arènes éphémères pour voir notamment à l'oeuvre Pablo, dix ans. La transmission autour des taureaux mais aussi des chevaux devant le mur des Jardins de la Fontaine avec le spectacle "Camarguissimo". Le cheval Camarguais est magnifié avec des démonstrations des différents types de monte. Et puis à quelques dizaines de mètres de là, les sons du galoubet (petite flûte à bec provençale) et du tambourin résonnent à côté du temple de Diane. 

Pour la première fois, les quatre groupes de danse de tradition basées à Nîmes ont su s'associer pour proposer un spectacle en commun. Grâce à la volonté de certains membres, les chamailleries ont cessé et cela dans le seul but de promouvoir ces instruments et danses provençaux. Neuf mois de travail ont été nécessaires et heureusement la pluie n'a pas gâché le spectacle. 

Le maire de Nîmes à l'abrivado

Les 70 musiciens et chanteurs, qui ont répété jusqu'à 22 heures hier soir, ont donc continué à faire vivre cette culture locale. Ils seront de nouveau à l'honneur demain après-midi (à 15 heures) pour participer au Ban des vendanges, un défilé folklorique. Et puis à 16 heures, la bombe a donné le coup d'envoi de l'abrivado sur l'avenue Jean-Jaurès. Aux premières loges, Jean-Paul Fournier, venu voir sa petite-fille qui monte pour la manade Lou Simbeü située à La Calmette.

Le maire de Nîmes s'envole demain pour Riyad (Arabie Saoudite) en espérant revenir avec l'inscription de la Maison Carrée à l'Unesco en poche. Ce qui permettrait de nouvelles célébrations et une raison de plus de transmettre la culture et le patrimoine nîmois. 

Les temps forts de la journée en images :