NÎMES Faites des lucioles ou la lumière à tous les étages
Ce mercredi 9 novembre 2022 à 17h30, malgré la pluie, les lucioles ont fait le tour du centre-ville de Nîmes à vélo afin de sensibiliser tous les usagers sur l'importance de disposer d’un bon éclairage pour rouler en sécurité dès que la lumière du jour baisse.
Dans le cadre d’une campagne nationale « Cyclistes brillez » sous l’égide de la Fédération française des usagers de la bicyclette (FUB), l’association Croco Vélo a invité les nîmois à « aller se faire voir en vélo » lors d’un tour du centre-ville, sur le thème de l’éclairage. Cette traditionnelle « Fête des Lucioles », au moment du changement d'heure, est l’occasion de sensibiliser les concitoyens à l’importance pour les cyclistes de briller à la tombée de la nuit. "Un cycliste visible est un cycliste crédible, qui évite d'être écrasé. On a du mal à se rendre compte nous-même que l'on est si peu visibles", lance Michel Bourgeat, président de l'association Croco vélo.
La lumière à tous les étages
Selon le cycliste, si la part des déplacements de nuit n’est que de 10 %, elle occasionne 21 % des accidents mortels, avec une tendance encourageante à l’amélioration au fil des ans et des campagnes de sensibilisation (on était 44 % en 2004). Restons vigilants et continuons à rouler à vélo éclairés, c'est le leitmotiv. Le cycliste doit voir, mais aussi être visible. Michel Bourgeat, le représentant de la bicyclette nîmoise, a présenté aux cyclistes les éclairages actifs et passifs obligatoires. L'éclairage actif, fixe ou amovible, émet une lumière qui permet de voir et d’être vu. Un feu fixe blanc ou jaune à l'avant et rouge à l'arrière du vélo. Ils peuvent être fixes ou amovibles, à pile ou dynamo, moins pratique puisqu'ils n'émettent pas à l'arrêt. Les éclairages passifs réfléchissent la lumière afin d'être vu : catadioptres sur les roues des vélos, coincés dans les rayons et campés sur les pédales ainsi que le gilet fluo à bandes grises réfléchissantes, obligatoire hors de ville de nuit.
Petit tour pédagogique
À grand coup de cloche, les cyclistes s'en sont allés pour un tour de l'écusson, autour du centre-ville. Feuchères, Courbet, Gambetta, Maison Carrée... Distribution de « lucioles » (petits dispositifs éclairant amovible à pile) à d'autres cyclistes rencontrés qui ne possèdent pas d’éclairage. "Il y a encore des choses à faire pour les vélos dans la ville de Nîmes. Il y a des gens ici qui n'aiment pas le vélo. On risque sa vie à bicyclette dans quelques endroits de Nîmes. Je suis venu afin d'en discuter avec d'autres cyclistes", indique Pierre Escot, un usager. Peut-être que, espérons-le, dans quelques années ils seront 10 000 à faire le tour de ville.
Yannick Pons