Publié il y a 2 ans - Mise à jour le 23.11.2021 - corentin-corger - 3 min  - vu 1320 fois

NÎMES Grâce au Ségur, le CHU Carémeau voit plus grand et plus vite

Nicolas Best, directeur du CHU de Nîmes (DR)

L'institut de cancérologie va s'étendre sur la gauche du bâtiment existant (Photo CHU de Nîmes)

Dans le cadre du Ségur de la santé, le CHU Carémeau de Nîmes bénéficie d'une enveloppe de 51 M€. Une somme importante qui permet de réorganiser en profondeur cet hôpital plus tôt que prévu à travers trois grands projets. 

"On a gagné 23 ans !", s'exclame avec joie Nicolas Best, directeur général du CHU de Nîmes. En fonction des finances propres dont dispose l'hôpital Carémeau, il avait bâti une réorganisation profonde du site pour 2050. Grâce à l'enveloppe de 51 M€ obtenue via le Ségur de la Santé, tous ces projets verront le jour avant 2027. Un plan inédit initié par le Gouvernement après la pandémie avec cet accord, avec toutes les parties prenantes du système hospitalier de changer la donne dans le pilotage de la santé en France. Parmi les principaux enjeux : rendre les métiers de la santé plus attractifs, augmenter la rémunération du personnel et financer des projets structurants.

"C'est un tournant majeur pour le CHU de Nîmes. Cela nous permet de nous projeter sur les dix prochaines années et d'avoir un schéma directeur immobilier complet que j'ai conçu en 2019 et qui sera ainsi mis en oeuvre dans la totalité de ses composantes avant la fin de l'année 2027", félicite Nicolas Best. Avec les 40 M€ dédiés au financement des projets structurants, le CHU peut voir plus grand plus vite. En autofinancement, il aurait fallu attendre plusieurs dizaines d'années. Le Ségur permet de financer la moitié de trois grands projets pour un montant total de dépenses de 84 M€.

25 M€ d'aides pour agrandir l'institut de cancérologie

Il y a tout d'abord l’extension du bâtiment de cancérologie et celle des bunkers de radiothérapie pour un investissement global de 52 M€, dont 25 M€ d'aides grâce au Ségur. "Depuis 2015, l'activité croît de 10 à 15% par an, ce qui est considérable. Avec une population vieillissante, le taux d'incidence des cancers ne cesse d'augmenter", constate le directeur général. À peine cinq ans d'existence pour le centre de cancérologie du Gard, qu'il est déjà saturé. L'agrandir est indispensable pour réintégrer le secteur privé et réorganiser l'hospitalisation ambulatoire. Le projet devrait être livré à l'horizon 2026.

À gauche du bâtiment de neurosciences, un centre d'endoscopies verra le jour (Photo Corentin Corger)

Vient ensuite la concrétisation du projet "maladies chroniques" avec la restructuration des tours C et D sur Carémeau Nord. Un bâtiment des médecines pour mieux installer les activités de médecine chronique. Une réorganisation qui coûte 15 M€ doit la moitié financée par le Ségur. Au niveau du calendrier, cela va se faire par étape. Il faut attendre que la gériatrie déménage, courant deuxième semestre 2023, pour engager les rénovations des tours. Un projet de cinquième tour pour étendre encore Carémeau Nord est dans les tuyaux. Tout devrait être achevé pour 2027.

Près de 7,5 M€ de l'enveloppe du Gouvernement servira à la restructuration de l'activité interventionnelle pour un projet total de 17 M€. Cela prévoit la création du centre d'endoscopies en lien avec le CACS (Centre ambulatoire Carémeau Sud). Un plateau interventionnel situé à côté du bâtiment de neurosciences dont la livraison est programmée pour fin 2023.

Sur les 51 M€, 9 M€ sont alloués au médico social et au centre de gérontologie de Serre-Cavalier. "L'objectif est d'humaniser ses pavillons en supprimant les chambres doubles pour les rendre individuelles. Pour compenser le capacitaire perdu, nous allons construire un cinquième pavillon", détaille Nicolas Best. Les deux millions restants de l'enveloppe du Ségur sont dédiés à la restauration des marges de financement.

Corentin Corger

Corentin Corger

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