NÎMES La pizzeria "My Pizza" brille à la Coupe du monde de pizza à Rome
Avec une très belle troisième place dans la catégorie "Nations team" de la Coupe du monde de pizza 2023 à Rome, la pizzeria "My Pizza" continue d'enchaîner les décorations et se place parmi les très grands.
Cela fait deux décennies que Saber Romdani a embrassé le métier de pizzaïolo. Mais depuis juin 2020, ce Nîmois a décidé d'ouvrir sa pizzeria rue Dhuoda, appelée My Pizza. À la carte, des pizzas bien sûr, mais aussi des pâtes et des plats traditionnels tels que le camembert au four ou le magret de canard pour proposer une diversité de plat. "J'allais ouvrir en avril mais avec le confinement j'ai dû décaler en juin", explique-t-il. Auparavant, ce passionné a été chef-cuisinier au restaurant Le Brennus sur la place du Marché à Nîmes, a travaillé au Pavillon de la Fontaine et possédait une petite pizzeria non loin de son lieu de travail actuel : "Avant le confinement, avoir une pizzeria me manquait et je voulais redevenir mon propre patron", poursuit-il.
Depuis l'année dernière, Saber s'est lancé dans les compétitions et peut déjà se targuer d'avoir réalisé de belles performances. Pour son baptème du feu en mars 2022, il s'envole pour le championnat de France de pizza à deux avec Franck Gamard, cuisinier au M le restaurant du Mas Merlet. Le duo termine à la sixième place parmi douze binômes en proposant une pizza gastronomique avec des produits locaux tels que de la tomme d'Arles, de la tapenade d'olives noires ou encore du taureau. Son dernier haut fait en date, sa troisième place à la Coupe du monde de pizza à Rome début octobre. Saber Romdani a présenté sa création nommée Nemausus : de la brandade de morue, des tomates séchées, des encornets à la provençale, un peu de burrata et du basilic.
Une recette de pâte particulière
Saber a travaillé d'arrache-pied pour réussir à trouver une pâte à pizza qui lui convient : "Il y a seulement 10 % de farine complète, ce qui change beaucoup de choses", dévoile-t-il. Il a pris le parti de travailler avec quatre types de graines : du sésame doré, du sésame blanc, du lin et du pavot, pour pouvoir allier croustillant, goût, cuisson tout en prenant soin de la santé des gens. Bien évidemment, il a aussi puisé son inspiration chez plusieurs autres pizzaïolos pour parfaire sa pâte et son savoir-faire : "Le travail et l'acharnement, il n'y a rien d'autre pour y arriver. Et bien sûr, s'inspirer de ceux qui gagnent les concours auxquels on participe", détaille-t-il.
Surtout, il se désole de ne voir que très peu de restaurants de pizza de qualité sur le territoire nîmois : "Si c'est pour faire de la pâte pré-cuite ça ne sert à rien, il y a au moins la moitié des pizzerias qui ne servent à rien", fustige-t-il. Aujourd'hui dans un local où il n'est pas vraiment possible de manger sur place, Saber aimerait à terme ouvrir un vrai restaurant pour servir des pizzas à table : "J'aimerais mieux m'exprimer et faire ce que je veux. Une pizza c'est comme une assiette, on peut créer ce que l'on veut dessus", s'exprime-t-il. Sauf surprise, son prochain concours devrait être en janvier 2024 à Béziers, pour les qualifications au championnat de France de pizza.