L'association ADEJO à Nîmes était menacée d'une fermeture en 2010. Repris en main par son nouveau directeur Nicolas Spiegel, elle joue aujourd'hui un rôle crucial dans l'hébergement et la réinsertion de personnes en grande précarité.

Hier matin, le préfet Didier Martin était en visite à l'ADEJO, association d'insertion et d'hébergement de personnes en situation précaires, dans les locaux de la rue Terraube, non loin de la gare. Salle d'accueil, de détente et de restauration, salle polyvalente, bureaux et deux logements sociaux de 81 m² et 76 m², l'association dispose d'un ensemble de trois niveaux. 25 autres logements sont répartis dans l'ensemble du département et dernièrement, elle a acquis un nouveau financement pour porter ce chiffre à 42, soit 17 possibilités d'hébergement supplémentaires. Un plus qui va permettre à l'association de continuer son combat dans la diversité, en accueillant des profils très différents les uns des autres. "Ce sont des personnes en situation d'urgence, sans domiciles fixes. Il y a un parcours type, mais dans la réalité, cela ne fonctionne pas comme ça" précise Nicolas Spiegel, directeur de l'établissement. En 2010, l'ADEJO était au plus mal et sur le point de mettre la clef sous la porte. Nicolas Spiegel reprend les rênes et sous son impulsion, parvient à rééquilibrer la structure en multipliant les compétences. Aujourd'hui, trois conseillers en économie sociale et familiale travaillent à plein temps, ainsi qu'un chef de service et cinq salariés permanent pour la nuit, et cinq autres pour le jour. Un effectif renforcé l'hiver ou les horaires d'ouvertures sont plus grandes.

Avec un budget de 900 000 euros destiné à l'ensemble des services, l'ADEJO veut se déployer en petite Camargue et dans le Gard rhodanien, "deux points faibles à l'heure actuelle".

Baptiste Manzinali