NÎMES Le parc d'attraction d'Henry Douais ne séduit pas les élus
Le président de la CCI de Nîmes, Henry Douais ne se sent pas soutenu par les collectivités pour son projet Action 7, ce parc d'attraction dédié aux jeux vidéos.
Il y croit depuis plusieurs années et ne veut pas se résoudre à abandonner un projet "d'avenir ,qui créera de l'emploi et attirera les touristes", affirme Henry Douais. Sous l'impulsion de Jean-Loup Calini, son vice-président, ils tentent de remuer ciel et terre pour trouver un écho et prouver la pertinence d'un tel parc d'attraction contenant des hôtels-casinos, des manèges, des salles de jeux, un pôle scientifique, une école.
Une étude coûteuse - 100 000 euros financé par le Conseil départemental, l'EDF et la CCI, réalisée par un cabinet privé, Horwath, aurait permis de garantir la viabilité du projet. Avec un investissement de 180 M€, 1 400 emplois seraient crées, attirant 1,2 millions de visiteurs et 30 millions de chiffre d'affaire par an. Mais l'idée un peu folle d'un "Las Vegas à la française" à du mal à convaincre, à commencer par les élus. Un blocage qui s'est d'autant plus cristallisé en période électoral. "Si Jean-Paul Fournier n'est pas convaincu, cela ne se fera pas" regrette-il.
Des investisseurs privés au starting block. Un site de 120 hectares a même été repéré au Bois de Mainteau à Vergèze. Jean-Loup Calini est allé trouver des investisseurs privés qui n'attendent qu'une chose, l'aval des collectivités au travers d'une lettre d'intention. "On est allé au bout du bout" déplore Henry Douais. Jean Loup Calini poursuit : "Cela se fera en France dans le meilleur des cas, il ne faut pas laisser partir cette occasion." Ubisoft, le géant français du développement, qui possède des bureaux à Montpellier, aurait ce même projet en Malaisie.
Mardi après-midi, le président de la CCI est allé rencontrer Eric Bonnet, directeur et fondateur de l'école Créajeux, installée à Nîmes. Pour ce dernier, qui projette d’agrandir ses locaux de 200 m² supplémentaires pour répondre à une demande plus forte, un parc de ce type serait une aubaine : "Mon rêve, ça serait d'avoir un campus pour faire venir des étudiants de l'international." Aujourd'hui, 200 élèves suivent un cursus de trois ans d'étude post-bac dans cette école, de nombreux sont recalés à l'entrée, faute de place.
Alors que les élections régionales arrivent à grand pas, la crainte d'Henry Douais, "on va discuter avec qui à Toulouse ?" est de voir son parc d'attraction passé aux oubliettes. En Janvier, le dossier complet sera présenté aux collectivités. "Si dans les trois ans ce n'est pas fait, ça se fera ailleurs."
Baptiste Manzinali