NÎMES Le prix Hemingway, ce concours d’écrivains qui fait couler beaucoup d’encre
Voilà une conférence de presse qui sent bon la féria. Comme chaque année, à deux semaines de l’événement, les membres de l’association « Les avocats du diable » ont tenu une conférence de presse sur le prix Hemingway qui fête cette année sa 11ème édition.
Entouré d’élus comme Daniel-Jean Valade ou Frédéric Pastor, Jacques-Olivier Liby, vice-président des avocats du diable, est revenu sur ce prix qui consacre chaque année un auteur capable de rédiger une nouvelle sur le thème de la tauromachie : « L’objectif est de remettre la nouvelle au goût du jour, de découvrir des talents et leur permettre de s’épanouir », rappelle Jacques-Olivier Liby. Assis à sa droite, Jean-Pierre Didierlaurent, qui a remporté ce prestigieux prix à deux reprises, ne peut que confirmer : « Ça a littéralement changé ma vie. Un ancien lauréat m’avait dit ‘tu es Miss France pendant un an’. J’ai eu la chance d’être Miss France pendant deux ans. C’est une reconnaissance de son écriture ».
Mais avant que le nom du gagnant soit divulgué, un véritable travail de l’ombre s’opère en coulisses. Deux équipes de dix bénévoles lisent les nouvelles envoyées par les écrivains : 184 cette année ! Un chiffre dépassé une seule fois lors de l’édition 2012. Parmi les 184 nouvelles, 111 sont rédigées en langue française, 71 en espagnol et deux en anglais. 57 femmes ont tenté leur chance cette année, un chiffre en constante augmentation. Les deux équipes de bénévoles sortent ensuite du lot une dizaine de nouvelles pour obtenir les 23 qui seront lues par le jury final présidé par Laure Adler. Jury qui, rappelons-le, ignore tout de l’identité des auteurs.
Pour cette 11ème édition, la remise du prix aura lieu dans les jardins de l’Impérator, le lundi 25 mai à 14h30 à l’issue de la corrida. Elle sera suivie d’une lecture de la nouvelle lauréate par Philippe Béranger.
Dix jours plus tôt, le 15 mai, à 20h, les avocats du diable proposent des lectures des nouvelles finalistes dans les torils des Arènes.
Tony Duret