NÎMES Les Insoumis démocratisent l'art et en font un atout de campagne
Les enchères silencieuses sont une manière sympathique de voir l’art et d’ouvrir son accès au grand public. La France Insoumise du candidat Jean-Luc Mélenchon, désireuse de financer sa campagne sans l’aide des grands banques, opte pour le principe.
Des œuvres solidaires de Soldevila, Bucchini, Moschini, Brantuas, Messlin, Loubon, Zazueta, Serre, Tarde, Fabre ou Nectar étaient donc mises en vente pour aider les candidats gardois qui se lancent, à leur échelle, aux élections Législatives de juin prochain sous la bannière de la France Insoumise.
À partir de 5 euros la pièce, la mise à prix des 25 œuvres présentées par les 11 artistes pouvaient être estimées à 400 euros pour les plus réputées, voilà de quoi arrondir les comptes de campagne. Comme il y en avait pour tous les goûts, il y en avait aussi pour toutes les bourses, logique quand on veut démocratiser l’approche artistique.
Pour l’occasion, la salle du premier étage du Café Olive à Nîmes était bien garnie malgré le temps maussade. Bluff, sous-évaluation, surévaluation… L’essentiel était de participer, d’aider les candidats et de reconnaître des artistes pour ce qu’ils sont, des humains au grand coeur. Curieux, badauds, militants et artistes se retrouvaient ainsi à parler création mais là aussi, les choses étaient cadrées longtemps à l’avance.
Le défi du phi pour la FI
Le phi fait est la 21ème lettre de l’alphabet grec. Il symbolise la démocratie, la philosophie ou encore la sagesse. La Grèce est pour Jean-Luc Mélenchon un pays à l’histoire dense et intense en matière de politique à travers les âges et sur chaque œuvre, le symbole était rappelé. En phonétique, le phi donne le son fi, les initiales de la France Insoumise, un clin d’œil qui n’échappe pas aux linguistes avertis.
Peintures, photos, créations sculpturales, art contemporain, assiettes décorées, galets… Tout est évidemment différent mais tout est réuni par le phi, symbole de la campagne des Insoumis. L’avenir en commun, slogan de la campagne, passe donc aussi par l’art et sa chaleur. "Nous voulons réunir les gens, mettre l’art au cœur de la campagne car nous sommes dans la vraie vie et que nous n’avons pas envie de parler des querelles politiques… Merci aux artistes d’avoir donné ce qu’ils ont de meilleur en eux, leurs œuvres. Le défi du phi était lancé pour ces enchères silencieuse et je suis touchée par leur générosité" note Karine Voinchet, candidate sur la 6ème circonscription du Gard en compagnie d’Arnaud Valentin.
"On sent le printemps du peuple, le réveil des citoyens et de tous les insoumis" poursuit Arnaud Valentin. Et de reprendre, "Quand on n’a pas trop de moyens, on peut financer une campagne en faisant ce genre d’action et sans passer par des banques. Je pense que nous y arrivons!" conclut le candidat insoumis.