NÎMES Les salariés de Carrefour Nîmes Sud ont chanté sous la pluie ce matin
Très en colère après les négociations au niveau national, le syndicat Force Ouvrière a appelé à la grève ce vendredi dans les plateformes logistiques et ce samedi dans les magasins. Ils étaient environ 50 salariés en grève ce samedi à manifester sous la pluie, au Carrefour de la route d'Arles à Nîmes.
Lors des négociations annuelles obligatoires (NAO) en février dernier, Force Ouvrière, syndicat majoritaire chez les hypermarchés Carrefour, avait obtenu une clause de revoyure en cas d'augmentation de l’inflation. Le groupe a proposé une augmentation des salaires de l’ordre de 2,5% au 1er novembre 2022. Une proposition non acceptée par le syndicat qui souhaite un ajustement par rapport au taux d’inflation estimé selon l'INSEE à 5,9 % au mois de septembre 2022 sur un an. Pour Laurent Rech, délégué syndical FO sur le site du Carrefour Nîmes Sud, le compte n'y est pas. Ainsi, la FGTA-FO (Fédération de l’Agriculture et de l’Agroalimentaire) a appelé à la grève vendredi dans les entrepôts et ce samedi 24 septembre dans les magasins. "Comme dans 84 magasins en grève sur le territoire Français, les propositions de la direction de Carrefour sont insuffisantes", lance Laurent Rech.
Du côté de Carrefour, l’enseigne campe sur ses positions par le biais d’un communiqué envoyé à notre rédaction en rappelant les mesures de soutien effectuées depuis un an par le groupe. Depuis août 2021, les salaires ont été augmenté de 8,3%. "Il s’agit de loin de l’augmentation la plus importante de toutes les entreprises de la grande distribution, là où le taux d’inflation est d’environ 5,8% en France", tient à préciser le groupe. En plus des 2,5% d’augmentation proposés, Carrefour ajoute une prime de partage de 100 € ainsi qu’une prolongation de la remise des achats de 12%, carburant compris (remise sur les achats des salariés dans les magasins Carrefour) j'usqu’au 31 mars 2023. L’Intéressement de +11% (soit 417€) par rapport à 2021 et la participation en hausse de +14% (soit 941€) par rapport à 2021 (elle a augmenté de 64% en 4 ans). Mais pour Laurent Rech et les grévistes, cela n'est pas suffisant et la balle est dans le camp de la direction du groupe.
Yannick Pons