NÎMES Manifestation interdépartementale : près de 500 motards en colère rassemblés
Pour la troisième fois en trois mois, la Fédération française des motards en colère organisait une manifestation à Nîmes. Ce samedi, le rassemblement était interdépartemental, environ 500 motards étaient présents pour s'opposer à l'entrée en vigueur des zones à émission faible et pour demander l'annulation du contrôle technique obligatoire pour les motos.
L'Hérault, les Pyrénées-Orientales, l'Aude, la Lozère, le Vaucluse, les Bouches-du-Rhône et bien sûr le Gard, les organisations locales ont répondu présent pour cette manifestation interdépartementale à Nîmes à l'initiative de la Fédération française des motards en colère (FFMC). Près de 500 motards étaient rassemblés sur le parvis du stade des Costières à 14h30, ce samedi après-midi. Le premier motif était de protester contre l'instauration de zones à faible émission (ZFE), un plan d'exclusion des véhicules les plus anciens de la circulation dans les agglomérations.
Dès le 1er juin, les deux roues immatriculés avant 2004 ne pourront plus circuler à l'intérieur du Grand Paris. Puis ce seront les véhicules datant d'avant 2006 pour 2022 avec la volonté d'autoriser seulement les véhicules électriques en 2030. "C'est une catastrophe économique et sociale. On nous parle de pollution mais c'est une mesure anti-social", s'indigne Jacques Barac, coordinateur pour le Gard à la FFMC. Une mesure qui devrait concerner l'agglomération nîmoise autour de 2025.
La deuxième raison de cette mobilisation concerne la mise en place d'un contrôle technique obligatoire. Un souhait issu de la communauté européenne, pour le moment la France a décidé d'y déroger en ne le rendant pas obligatoire au 1er janvier 2022 suite aux nombreux rassemblements des dernières semaines. Mais désormais les motards veulent un engagement plus fort. "On veut tout simplement que l'État se prononce devant l'Europe et dise qu'il n'y a pas besoin de mettre en place de contrôle technique en France, poursuit le coordinateur gardois, ça n'a aucun intérêt, seulement 0,03% des accidents sont liés à une défaillance technique."
Avant de partir, un hommage a été rendu à Jean-Louis Ferrand, coordinateur de l'Aude, récemment disparu. Quatre arrêts étaient prévus devant des contrôles techniques, l'assurance Axa et la permanence du parti Les Républicains. "M. Proust a voté pour le contrôle technique lorsqu'il était député européen, il a oublié de nous le dire, digère mal Jacques Barac, on a autre chose à foutre que manifester". Pour cette journée, un slogan était sur toutes les bécanes : "occupez-vous de l'état des routes ! On s'occupe de l'état de nos motos !".
Jacques préfère consacrer son temps à l'éducation routière comme il le fera ce mardi dans un collège de Beaucaire. Symboliquement, le cortège a terminé son parcours devant la préfecture du Gard.
Retrouvez deux extraits vidéos de cette manifestation :