NÎMES MÉTROPOLE Les Finances publiques modifient leur implantation
Une charte de réorganisation des finances publiques sur le territoire de l’agglomération nîmoise vient d'être signée par la direction départementale des Finances publiques (DDFIP), le préfet du Gard et Nîmes métropole.
" Nos relations sont harmonieuses depuis le début mais habituellement ce genre de choses de fait dans l'ombre ! ", avoue le préfet du Gard, Didier Lauga, en préambule à cette signature spéciale. Il est certain que quand on touche au service public, les réorganisations sont souvent synonymes de perte pour les Gardois. Hors, ici, la question n'est pas de réduire la voilure mais plutôt de proposer au plus juste une nouvelle implantation sur le territoire de l'agglomération de la DDFIP.
Frédéric Guin, le directeur départemental des finances publiques du Gard, en est sûr : c'est un mieux pour les usagers. " En 2019 nous avions lancé une grande concertation pour redéfinir notre implantation afin d'améliorer les services aux particuliers en ayant plus dans la proximité et un meilleur accès en zone périurbaine ou rurale. Nous voulions aussi améliorer les services et les conseils fiscaux et comptables auprès des collectivités et des décideurs locaux. "
Après cette concertation, il s'est agit de replacer les pions sur la carte. Aux habituelles trésoreries sont préférés les plus centraux et polyvalents Espaces France services. Mais comme vous l'avez compris, certains premiers édiles de l'agglomération n'étaient pas forcément contents d'apprendre qu'ils allaient perdre un point d'appui de l'État au profit d'une autre commune.
Une vraie concertation
Saint-Gilles accueillera une antenne fiscale du service des impôts des particuliers et Saint-Chaptes, par exemple, verra se mettre en place sur la commune des permanences de la DGFIP. Dans d'autres communes de l'Agglo (Marguerittes, Saint-Géniès-de-Malgoirès et Générac) les impôts intègrent les Espaces France services labellisés. " Cette concertation nous a permis d'être au plus proche des attentes du territoire comme ce fut le cas à Saint-Gilles où nous maintenons un service fiscal sur place ", estime Frédéric Guin.
Nîmes a pour la DDFIP une valeur un peu spéciale car sur les 830 agents gardois de ce service de l'État, plus de 500 sont basés à Nîmes, bassin très important. " La situation est stabilisée jusqu'en 2026 avec cette charte qui suivra et s'adaptera aux demandes et qui offrira une meilleure qualité de service, conclut Frédéric Guin. Il se peut que tout cela évolue mais nous ferons tout dans la concertation et le partenariat. Le préfet est un réel soutien dans l'appréciation de ces évolutions et constate que le projet initial n'est pas du tout le même que celui signé aujourd'hui. La concertation a eu du bon. "
Gagner du temps
Le président de Nîmes métropole, Franck Proust, est satisfait : " Cela concrétise des mois de concertation. Le dialogue sera constant entre nous. La DDFIP a su entendre les doléances de nos maires et cette signature engage pérennité et visibilité jusqu'en 2026. Pour nous, les services aux communes de Marguerittes, Générac et Saint-Géniès sont renforcés. C'est du gagnant-gagnant. "
On rationalise le service public sans faire de perdant visible car les enjeux portaient, pour notre territoire, sur les communes de Saint-Chaptes et Saint-Gilles. L'une limite la casse ; l'autre assure son potentiel. Un moindre mal qui permettra, espérons-le, d'avoir un meilleur accès aux finances publiques aux 39 communes de l'agglomération. Les moyens seront mieux répartis sur le territoire et les inéquations sont moins marquées. " On fait gagner du temps aux gens, c'est un service presque sans attente ! "